UFICT GRAND REIMS
Prenez un attaché ou un ingénieur principal qui donne toute satisfaction dans ses relations de travail et dans sa manière de servir, qui a acquis au fil des années une technicité pointue et un savoir-faire hors pair qui lui permettent de continuer à faire avancer le navire et les dossiers malgré les tempêtes en tout genre, les réorganisations qui désorganisent, les déménagements qui déménagent et les changements de cap qui priorisent.
Ajoutez une hiérarchie en place ou qui se met en place et impose des critères internes de recrutement qui, au grand jamais, ne favorisent certains ou certaines mais qui font au chat se mordre la queue.
Saupoudrez d’une DRH qui applique des consignes et a déjà entendu parler de GPEC, de GPEEC mais sans en avoir encore vu la couleur.
Incorporez un syndicat maison qui dit oui à tout et d’autres représentants syndicaux qui disent non.
Remuez le tout et vous obtiendrez un plafond de verre norme A+ infranchissable.
Pour bénéficier d’une promotion au grade de directeur ou d’ingénieur en chef, il vous faudra exercer des fonctions d’encadrement, de directeur, de directeur adjoint, de directeur de projet.
Soit! Si ce n’est pas votre cas ou si c’est votre cas mais que l’on ne souhaite pas vous faire l’honneur de le reconnaître il s’agit donc de postuler ailleurs.
Un poste de directeur adjoint s’ouvre au recrutement…dans le profil de poste vous devez avoir le grade de directeur ou d’ingénieur en chef pour postuler, aie ! Votre candidature ne sera même pas examinée et vous voilà revenu à la case départ et celui ou celle pour qui le profil de poste a été rédigé dormira sur ses deux oreilles.
Une notion intéressante est apparue dans les critères d’appréciation liés à l’exercice des fonctions : TP ou Technicité Particulière à côté de celle d’Encadrement d’Equipe (EE) qui renvoi au management.
Las ! Cette notion ne s’applique que pour les cadres A, que pour la norme A mais pas pour la norme A+.
Cette norme A des chefs de projet ou chefs de secteur, cette « sous norme », ces « sous cadres » que l’on n’invite même plus aux réunions lors desquelles on prêche la bonne parole, on donne le ton, on donne le cap, on rappelle les normes.
Les temps changent et il va falloir s’y habituer.
Alain Génieur