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Pour un management alternatif

21 octobre 2016 5 21 /10 /octobre /2016 08:23
Mise en oeuvre de "PPCR" : le CSFPT refuse un décalque mécanique des dispositions applicables à l'Etat pour la territoriale

La dernière séance du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT), le 19 octobre, a procédé à l'examen de 14 textes d'application du protocole "PPCR" à la FPT. Les textes concernant la filière des sapeurs-pompiers professionnels et les attachés ont donné lieu à des débats de fond, syndicats et employeurs se rejoignant pour déplorer le manque de prise en compte des spécificités de la fonction publique territoriale.

Sur les seize textes inscrits à l'ordre du jour de la séance du 19 octobre du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT),  pas moins de quatorze portaient sur la poursuite de la transcription réglementaire du protocole "PPCR" / parcours professionnels, carrières et rémunérations.

"Vifs débats" sur les attachés territoriaux

Le texte modifiant le statut des attachés territoriaux "a provoqué les plus longs et vifs débats", a indiqué une source syndicale. A l'instar de ce qui a été réalisé lors de la création fin 2011 du corps interministériel des attachés d'administration de l'Etat, il crée un grade d'attaché hors classe, au sommet du cadre d'emplois des attachés territoriaux, et place le grade de directeur en extinction. En application des dispositions de "PPCR", il réduit le nombre d'échelons dans les deux premiers grades et prévoit une durée unique dans chaque échelon. Le décret précise les modalités d'avancement au nouveau grade - lesquelles sont notamment subordonnées, aux termes de l'article 79 de la loi n°84-53 du 26 janvier 1984, "à l'occupation préalable de certains emplois ou à l'exercice préalable de certaines fonctions correspondant à un niveau particulièrement élevé de responsabilité" (grade dit "à accès fonctionnel" 'Graf").
Si cet avancement est ouvert aux attachés principaux des petites collectivités - le seuil est fixé à 10.000 contre 40.000 pour les directeurs territoriaux précédemment -, il est de plus contingenté à 10% du cadre d'emplois des attachés.
L'imposition de conditions identiques à celles définies pour les attachés de l'Etat, semble avoir mécontenté syndicats et employeurs. Loïc Cauret, maire de Lamballe et membre du CSFPT, s'est ainsi élevé contre "le caractère excessif et trop mécanique de l'homologie entre la fonction publique d'Etat (FPE) et la FPT, qui montre encore une méconnaissance persistante des spécificités du service public local". Les membres du Conseil ont demandé à ce que le décret soit retravaillé pour "mieux correspondre au contexte territorial" et ont émis un avis défavorable unanime,  qui contraindra le gouvernement à représenter ce texte à une séance ultérieure.
Le texte portant échelonnement indiciaire applicable aux attachés territoriaux a pour sa part reçu un avis favorable.

Sapeurs-pompiers

Huit des textes présentés concernaient les sapeurs-pompiers professionnels, poursuivant l'application du protocole PPCR à cette filière (voir nos articles ci-contre) :
- trois projets de décrets concernant le cadre d'emplois des sapeurs et caporaux de sapeurs-pompiers professionnels, lui applicant la nouvelle architecture statutaire de la catégorie C qui  prévoit un passage de quatre à trois grades. Les conditions de recrutement et d'avancement sont modifiées pour prendre en compte la suppression d'un grade ;
- deux projets de décrets concernant le cadre d'emplois des sous-officiers de sapeurs-pompiers professionnels, appliquant les dispositions du protocole et modifiant l'échelonnement indiciaire du cadre d'emplois ;
- deux projets d'arrêtés modifiant les base de calcul de l'indemnité de responsabilité des sapeurs-pompiers professionnels ;
- un projet de décret concernant le cadre d'emplois des lieutenants de sapeurs-pompiers professionnels, intégrant notamment à leur statut particulier le dispositif de l'évaluation professionnelle.
A l'exception de ce dernier texte, l'ensemble des projets a reçu un avis défavorable à la majorité des membres du CSFPT.

Enfin, les  textes concernant les conseillers territoriaux des activités physiques et sportives, qui prévoient entre autres une revalorisation indiciaire et l'alignement de leur carrière sur celle des deux premiers grades d'attaché territorial, et les secrétaires de mairie, cadre d'emplois en extinction, pour lequel une revalorisation indiciaire est également prévue, ont reçu des avis favorables de l'instance consultative.

Prendre en compte les spécificités de la FPT

A l'issue de la séance, le collège des employeurs territoriaux a déploré dans un communiqué "le caractère trop contraignant des quotas et des conditions restrictives qui sont opposés aux employeurs dans la gestion de carrière des agents et freinent la modernisation de la gestion des ressources humaines, par ailleurs voulue par l'Etat lui-même". Philippe Laurent, maire de Sceaux et président du CSFPT, a demandé pour les employeurs "une plus grande liberté dans la gestion de carrière des agents, dans l'intérêt commun des agents eux-mêmes et de la qualité du service public local".
Les employeurs appellent donc le gouvernement à "prendre davantage en compte, dans les projets de textes, les caractéristiques propres à l'emploi territorial et au statut de la FPT", une nécessité rappelée dans le récent "livre blanc sur la fonction publique territoriale" (voir ci-contre notre article du 7 juillet).
La prochaine séance plénière du CSFPT aura lieu le 16 novembre 2016.

Laurent Terrade http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250271641744&cid=1250271638803&nl=1

Deux autres projets de textes au menu du CSFPT
 
Deux autres projets de textes examinés par le CSFPT ne portaient pas sur la mise en œuvre des mesures "PPCR". Un projet de décret modifie la nature des épreuves et les modalités d'organisation des concours et des examens professionnels pour l'accès au cadre d'emplois des assistants territoriaux d'enseignement artistique.
Un autre projet de décret mentionne explicitement dans les statuts particuliers des cadres d'emplois de la fonction publique territoriale (hormis ceux des sapeurs-pompiers), ainsi que dans les décrets portant dispositions statutaires particulières à certains emplois administratifs et techniques de direction, l'obligation d'un entretien professionnel permettant d'apprécier la valeur professionnelle des agents. Cet entretien est obligatoire depuis le 1er janvier 2015.
Le CSFPT a émis un avis favorable sur ces deux projets de textes.
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19 octobre 2016 3 19 /10 /octobre /2016 09:33

Julien Barrier, Jean-Marie Pillon et Olivier Quéré (dir.), « Les cadres intermédiaires de la fonction publique », Gouvernement et action publique, 2015/4 (n° 4).

 

Dans ce numéro de la revue Gouvernement et action publique consacré à la thématique des « cadres intermédiaires de la fonction publique », Julien Barrier, Jean-Marie Pillon et Olivier Quéré réunissent un ensemble d’articles visant à « contribuer à l’analyse des transformations de l’État en France, en s’interrogeant sur le rôle d’un ensemble d’agents [qu’ils se proposent] de qualifier de cadres intermédiaires » (p. 11). L’originalité de leur démarche consiste en effet à déplacer la focale sur une catégorie d’acteurs qui sont au cœur des tensions générées par les réformes de l’État et de l’action publique engagées depuis les années 1990 et joue « un rôle de pivot dans les restructurations inspirées par le New Public Management » (ibid). Occupant une position complexe entre leur hiérarchie et les agents de base de la fonction publique, ces middle managers ou middle-ranking officials1 sont à la fois bénéficiaires et directement exposés aux contraintes qui découlent de ces recompositions managériales. Les coordinateurs pointent ainsi un angle mort de la littérature. Cette dernière, habituellement consacrée soit à la Haute fonction publique, porteuse des réformes, soit aux street level bureaucrats, ciblés par ces réformes et impliqués dans leur mise en place, néglige les échelons hiérarchiques intermédiaires, au mieux étudiés de manière transversale ou comparative. Ce numéro entend contribuer à combler cette lacune en centrant l’analyse sur ces personnels, entreprise d’autant plus salutaire que la « révolution bureaucratique »2 s’est traduite par la création de nombreuses nouvelles fonctions de gestion et la production d’injonctions croissantes à l’égard des agents existants à se comporter en managers. Ce numéro multiplie ainsi les coups de sonde dans les différents secteurs de l’action publique, permettant de dépasser les spécificités sectorielles.

2L’article introductif des coordinateurs revient d’abord sur la définition qu’ils retiennent de la notion de « cadre intermédiaire » de la fonction publique. Le terme de cadre revêt deux dimensions – statutaire et substantielle – et renvoie à des fonctions et des activités de supervision et d’organisation du travail d’autres agents. Le terme intermédiaire est précisé à l’aide d’un détour par les sciences de gestion et les travaux portant sur les cadres intermédiaires du secteur privé qui sont généralement assimilés à des « relais » entre les dirigeants et les exécutants. D’un point de vue fonctionnel, les agents intermédiaires de la fonction publique traduisent des impulsions de portée générale en répertoire d’actions pour les agents de première ligne. Sur le plan hiérarchique, on inclut dans cette catégorie les agents fonctionnels et des services support (ressources humaines, finance et comptabilité, etc.), les agents assurant des tâches de coordinations (direction de service) et les managers opérationnels. Ce groupe d’agents se trouve borné par les élites programmatiques qui influencent, élaborent et orientent les politiques publiques d’une part, et par les agents assurant l’encadrement de proximité d’autre part. Aussi, l’intérêt de centrer l’analyse sur ces agents dans le cadre de l’analyse des recompositions managériales de l’État réside dans le fait que ces derniers « opèrent dans un jeu de contraintes et d’objectifs déjà fortement prédéfinis par des administrations à l’échelle nationale ou supranationale » (p. 19).

3L’article d’Olivier Quéré sur « la fabrique des cadres intermédiaires de la fonction publique » au sein des Instituts Régionaux d’Administration (IRA) éclaire le travail de positionnement dans la hiérarchie des tâches et des places administratives et la manière dont formateurs, enseignants et jurys fabriquent et tâchent d’homogénéiser cet échelon administratif. En donnant à voir « les habits administratifs que les attachés d’administration doivent revêtir » (p. 34), l’auteur montre comment le contenu des savoirs de formation définissent les activités prescrites et déterminent les contours de la conception du rôle et de la place des agents intermédiaires. Il met notamment en évidence la double opération de délimitation, par le haut et par le bas, sous forme de double injonction de positionnement de ces personnels qui passe par l’appel au respect de la hiérarchie administrative d’une part – assimilé aux enseignements juridiques – et l’enseignement du travail d’encadrement d’autre part – enchâssé dans les enseignements en management. Ainsi ces deux corpus de savoirs qui pourraient sembler concurrents sont en fait parfaitement imbriqués et enseignent aux élèves des IRA à tenir leur rang tout en exerçant leur autorité, conférant à l’institution un rôle de garant de la hiérarchie administrative.

4Les ambiguïtés liées à la position interstitielle des cadres intermédiaires font aussi l’objet des développements de Xavier de Larminat qui traite des directeurs des services de probation. Ceux-ci occupent en effet « une place stratégique au point d’articulation entre la redéfinition des normes et leur mise en application » (p. 56). L’auteur examine les différentes manières selon lesquelles les acteurs s’emparent des réformes en fonction notamment des dispositions liées à leur trajectoire professionnelle qui joue sur leur vision du métier, et leur position dans l’organisation bordurant le style de pratiques envisageables. L’étude des tensions dans les modalités d’appropriation du métier entre formalisme et rapports de proximité avec les subordonnés fait apparaître une césure générationnelle entre une « ancienne école » de cadres en fin de carrière et « la nouvelle vague », plus diplômée, souvent issue de filière juridique et en quête d’ascension professionnelle. Apparaissent en définitive quatre principaux modes d’ajustement aux réformes, synthétisés en une métaphore automobile heuristique, allant de l’apathie (roue libre) à la temporisation (freinage), et de la neutralité bienveillante (courroie de transmission) à la traduction volontariste (accélération).

5La thématique de la proximité est centrale dans la contribution de Sophie Divay et Charles Gadéa, portant sur les cadres de santé de la fonction publique hospitalière. Après avoir mis en évidence les grandes étapes de la construction d’un groupe professionnel, les auteurs se penchent sur l’influence des parcours individuels dans le processus de fabrique des cadres de santé – sous la double influence des socialisateurs hospitaliers et des socialisateurs formateurs – correspondant à une rupture avec le métier d’origine. Ce « tournant biographique » (p. 81) est porteur de troubles identitaires individuels et collectifs. Cette promotion professionnelle touche des agents dont la proximité avec leurs subordonnées est multidimensionnelle : biographique, d’abord, puisqu’il s’agit d’anciens personnels soignants, fonctionnelle, ensuite, les cadres de santé n’effectuant pas le travail qu’ils/elles encadrent, statutaire, enfin, en raison de leur position dans la grille de la fonction publique. La mise en évidence de cette « injonction à la distanciation » envers le métier d’origine est sans nul doute l’intérêt majeur de ce texte puisqu’elle imprègne de plus en plus de métiers de la fonction publique.

6Les deux dernières contributions du numéro traitent davantage des espaces de libertés et des marges de manœuvres offertes ou laissées aux cadres intermédiaires par des contextes réformateurs propres à certains secteurs de l’action publique. C’est ce que montre Julien Barrier et Christine Musselin dans le cas des cadres administratifs des fonctions supports des universités qui se saisissent de la réforme « LRU » de 2007 pour négocier leur place face aux professionnels du secteur, se faisant les relais actifs de l’introduction de la rationalité managériale. Ainsi la centralisation administrative accrue du secteur permet aux cadres administratifs des services centraux de renforcer leurs circuits de contrôle interne. De la même manière, Arnaud Cosson illustre le mouvement ambivalent de flux et reflux de l’État et l’articulation des politiques publiques initiées au niveau national et expérimentées localement en analysant les rôles et fonctions des directeurs de parcs nationaux. Ces derniers construisent leur autonomie en investissant un rôle de réformateur bien que celle-ci demeure une autonomie sous contrainte, symbolisant « le paradoxe du dirigeant intermédiaire » (p. 168) croulant sous les injonctions contradictoires qu’il tâche de moduler dans ses pratiques quotidiennes.

7La multiplication et l’intensification des réformes inspirées du modèle de « l’État stratège » a entamé une distinction de plus en plus nette entre les fonctions de conception et de pilotage et les fonctions d’exécution et de mise en œuvre des politiques publiques. Dans ce contexte, ce numéro de la revue Gouvernement et action publique fait d’une catégorie indigène – la notion de cadre intermédiaire étant empruntée au vocabulaire de l’administration – un outil de description et d’analyse pertinent pour pointer les dynamiques et les tensions communes à différents contextes de travail au sein de l’administration. Ces travaux permettent aux coordinateurs du numéro de mettre en évidence l’existence de quatre grands types de cadres intermédiaires. En raison de leur situation à l’interface de plusieurs niveaux hiérarchiques, les cadres intermédiaires incarnent un rôle aux contours mouvants et ambigus. Les modalités de construction de leur positionnement par les agents sont un élément majeur de l’analyse de cet échelon tant ceux-ci fabriquent souvent leur propre rôle en même temps qu’ils mettent en place les restructurations. Ainsi on distingue le cadre comme modèle prescrit, le cadre superviseur, le cadre fonctionnel et le dirigeant intermédiaire. Ces quatre figures balisent ces opérations de construction, fonctions des trajectoires – personnelle et professionnelle, individuelle et collective – des agents, et des tensions et enjeux liés à chaque contexte organisationnel et secteur de la fonction publique.

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Notes

1 Page, Edward C., Jenkins, William Leuan, Policy bureaucracy : Government with a cast of thousands, Oxford, Oxford University Press, 2005 (cité par les auteurs).

2 Le Galès, Patrick, Scott, Allen J., « Une révolution britannique », Revue française de science politique, 49 (2), p. 301-330 (cité par les auteurs).

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Pour citer cet article

Référence électronique

Victor Violier, « Julien Barrier, Jean-Marie Pillon et Olivier Quéré (dir.), « Les cadres intermédiaires de la fonction publique », Gouvernement et action publique, 2015/4 (n° 4). », Lectures [En ligne], Les comptes rendus, 2016, mis en ligne le 19 août 2016, consulté le 19 octobre 2016. URL : http://lectures.revues.org/21217

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5 septembre 2016 1 05 /09 /septembre /2016 11:40
Contractuels : le dispositif Sauvadet prolongé jusqu'en 2018 dans la FPT

Le décret prolongeant de deux ans les recrutements réservés permettant l'accès à l'emploi titulaire des agents contractuels de la fonction publique territoriale est paru au Journal officiel du 14 août 2016.

Les recrutements sont ouverts jusqu'au 12 mars 2018. Le décret n° 2016-1123 du 11 août 2016 prolonge jusqu'au 12 mars 2018 le dispositif de recrutements réservés d'accès à l'emploi titulaire des agents contractuels de la fonction publique territoriale et modifie la date d'appréciation des conditions d'éligibilité, désormais fixée au 31 mars 2013.

Il détermine ainsi, notamment, l'autorité territoriale auprès de laquelle chaque agent éligible peut candidater, compte tenu de ses conditions d'emploi, précise la notice du texte.

Il actualise également en annexe les grades des cadres d'emplois et corps de fonctionnaires territoriaux accessibles par voie de sélection professionnelle et recrutement sans concours.

Il élargit par ailleurs les possibilités de mise à disposition d'agents contractuels territoriaux auprès de personnes morales de droit public relevant de la fonction publique de l'Etat ou de la fonction publique hospitalière et permet à certains agents contractuels recrutés par contrat à durée déterminée de bénéficier d'une réévaluation de leur rémunération.

Annoncée en mars 2015 par l'ancienne ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, et votée dans le cadre de la loi Déontologie du 20 avril 2016 (voir ci-contre notre article du 28 avril) la prolongation du plan d'accès à la titularisation pour les contractuels de la fonction publique était demandée de longue date par les organisations syndicales.

Elle est entrée en vigueur le 8 août pour la fonction publique de l'Etat. Un deuxième décret publié également le 14 août étend cette mesure à la fonction publique hospitalière.

Référence : décret n° 2016-1123 du 11 août 2016 relatif à la prolongation des recrutements réservés permettant l'accès à l'emploi titulaire des agents contractuels de la fonction publique territoriale ainsi qu'à la mise à disposition et à la rémunération de ces agents.

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13 avril 2016 3 13 /04 /avril /2016 10:56

La possibilité de modulation de l’ancienneté pour l’avancement d’échelon prévue par la loi n° 84-53 est supprimée. La suppression se fera en deux temps.

À partir de la publication des statuts particuliers et au plus tard au 1er juillet 2016 :

- pour les cadres d’emplois de catégorie B,

- pour certains cadres d’emplois de catégorie A : puéricultrices cadres territoriaux de santé, cadres de santé infirmiers et techniciens paramédicaux, conseillers territoriaux socio-éducatifs, puéricultrices territoriales (cadre d’emplois en voie d’extinction), puéricultrices territoriales et infirmiers territoriaux en soins généraux.

Au 1er janvier 2017 :

- pour les autres cadres d’emplois de catégorie A,

- pour les cadres d’emplois de catégorie C. En revanche, l’avancement d’échelon pourra faire l’objet d’un contingentement lié à la valeur professionnelle dans des conditions définies par un futur décret. Loi n°2015-1785 du 29 décembre 2015 de finances pour 2016. JO du 30 décembre 2015.

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13 avril 2016 3 13 /04 /avril /2016 10:05

Après le vote du Sénat, le jeudi 7 avril, la loi dite « déontologie des fonctionnaires » est définitivement adoptée.

Du cheminement chaotique de ce texte, on retiendra le manque d’ambition du gouvernement et de sa majorité pour conforter le statut des agents publics ainsi que la remise en cause, par les élus de droite, de certains droits fondamentaux.

A la suite du compromis adopté en commission mixte paritaire le 29 mars dernier il ne reste que peu de chose du projet d’harmonisation statutaire entre les 3 versants de la Fonction publique annoncé, en 2013, par Marylise Lebranchu. En effet, une majorité d’élus des différents bancs parlementaires a privilégié les préoccupations des employeurs locaux sur les impératifs d’intérêt général.

Pour la Fonction publique territoriale sont ainsi remises en cause, les garanties de transparence pour les recrutements sans concours et le droit au maintien de la rémunération pour les agents dont l’emploi a été supprimé ou qui se trouvent sans affectation à la suite d’une longue maladie.

Les parlementaires ont en outre restauré, pour la FPT, une sanction discrétionnaire de trois jours sans traitement que le gouvernement proposait de renvoyer au droit commun du conseil de discipline.

Diverses dispositions progressistes demeurent : prorogation du plan de résorption de la précarité, amélioration de la protection des représentants des personnels et des lanceurs d’alerte, unification du collège employeur au conseil commun de la Fonction publique ou, dans la Fonction publique de l’Etat, mise en extinction des dérogations permettant à certains établissements de recruter des contractuels en lieu et place de fonctionnaires.

Elles ne contrebalancent pas les mesures régressives adoptées par les deux assemblées.

La CGT, quant à elle, entend poursuivre son action, notamment à l’occasion de l’élaboration des décrets d’application de la loi, pour la défense et le renforcement du statut des fonctionnaires, garantie essentielle de la cohésion nationale.

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30 janvier 2016 6 30 /01 /janvier /2016 16:41
Déontologie des fonctionnaires : une loi en passe de devenir rétrograde

Le Projet de loi sur la déontologie des fonctionnaires a été voté par le Sénat le 27 janvier 2016 dans une version sensiblement modifiée par rapport à celle de l’Assemblée Nationale puisque 140 amendements ont été adoptés par la Commission des lois et 63 autres en séance plénière.

Sans surprise la majorité sénatoriale a repoussé la quasi-totalité des amendements qui auraient pu apporter des améliorations au texte et a adopté des mesures qui stigmatisent les fonctionnaires ou expriment les préoccupations des employeurs territoriaux.

Ainsi, à l’initiative du groupe socialiste et malgré un avis défavorable du gouvernement, l’obligation de réserve pourrait se voir inscrite dans le statut. De même, malgré l’avis défavorable du gouvernement, des groupes de gauche mais aussi de la commission des lois du Sénat, la possibilité d’une mise à pied de 3 jours sans examen du conseil de discipline a été confirmée. Cette disposition qui n’existait auparavant que dans la FPT et que le projet de loi voulait supprimer avait été étendue à la FPE et la FPH en première lecture à l’Assemblée nationale. Le Sénat a en outre réintroduit 3 jours sans traitement en cas d’arrêt maladie, réouvert la possibilité de recruter des salariés de droit privé dans les GIP administratifs et restauré le recours à l’intérim dans les 3 versants de la Fonction publique.

Pour la Fonction Publique Territoriale, il a par ailleurs assoupli les conditions de recrutement sous CDD, mis fin à toutes les dérogations à la règle des 1607 heures minimales de travail annuel, révisé à la baisse les mesures visant à la transparence des recrutements sans concours et  prévu un financement de l’apprentissage par les crédits formations alloués au CNFPT.

 

La CGT Fonction publique s’adresse aux parlementaires pour leur demander, à l’occasion de l’examen en commission mixte paritaire et de l’adoption définitive du texte, de rejeter les dispositions rétrogrades qui sont aujourd’hui proposées.

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