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L'UFICT, le syndicalisme CGT spécifique aux cadres.

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Coordination CGT des services publics territoriaux rémois

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Syndicat CGT Ville de Charleville-Mézières

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Syndicat CGT des Agents Territoriaux de la Communauté d'Agglomération Charleville - Mézières / Sedan

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Syndicat CGT du Conseil général des Ardennes 

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CGT Finances publiques 51

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Conseiller du salarié 51

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Pour un management alternatif

21 mai 2017 7 21 /05 /mai /2017 12:02
Le responsable du personnel qui ne met pas fin à un harcélement est fautif

Le responsable du personnel, qui a connaissance de pratiques managériales inacceptables, ne doit pas fermer les yeux et rester inactif. Sa fonction lui impose de veiller aux conditions de travail des salariés et de mettre fin à toute pratique inadmissible.

Qu’ils se le tiennent pour dit, les RRH, de part leurs fonctions, sont tenus de protéger la santé et la sécurité des salariés. Les jugent seront implacables !


Dans cette affaire, la responsable des ressources humaines d’un magasin est licenciée pour faute. L’employeur lui reproche de ne pas avoir mis fin aux pratiques managériales inacceptables du directeur du magasin.


Elle conteste ce licenciement. Elle met en avant que ce n’est pas elle qui a commis les faits de harcèlement moral, mais le directeur du magasin. Elle soutient également qu’elle n’était pas en mesure de faire quoique se soit. Elle était obligée d’obéir au directeur du magasin et la société n’avait pas mis en place les moyens pour qu’elle intervienne.


Les juges retiennent que le directeur du magasin faisait régner un climat de terreur et que les salariés avaient la crainte permanente de perdre leur emploi. Ils estiment que la RRH, qui travaillait en étroite collaboration avec le directeur, avait parfaitement connaissance de ce qu’il se passait. Ils considèrent que la RRH avait une mission particulière de management et qu’il relevait de ses fonctions de veiller au climat social et aux conditions de travail optimales des salariés du magasin. Les jugent notent qu’il lui était par ailleurs aisé d’informer la direction des ressources humaines de la société.


En laissant perdurer ces pratiques managériales inacceptables, le RRH a donc manqué à ses obligations et mis en danger la santé physique et mentale des salariés. Son licenciement pour faute est jugé justifié.

 
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15 mai 2017 1 15 /05 /mai /2017 17:18

Le réseau Anact-Aract lance une gamme de jeu, baptisée "Travail & Réalités", constituée de jeux ludo pédagogiques, conçus pour mettre en œuvre dans les entreprises et les administrations les méthodes qu’il a éprouvées pour améliorer les conditions de travail. Le premier de ces jeux, présenté à la presse mercredi 10 mai 2017, vise à "intégrer les risques psychosociaux dans le document unique". Le jeu, "participatif", "crée du collectif et facilite l’appropriation en rendant le joueur acteur de la démarche. Il permet aussi d’aborder plus facilement des situations complexes et de construire ensemble des solutions opérationnelles", souligne Marie-Benoîte Sanglerat, chargée de mission à l’Anact. Deux autres jeux devraient voir le jour cette année, dont un dédié à la qualité de vie au travail.

© Anact"Les risques psychosociaux sont à la fois des risques professionnels et des risques spécifiques. [Nous souhaitions] trouver une méthode qui prenne en compte ces deux données. Dès 2006, nous avons travaillé à une méthode pour identifier les facteurs de risques psychosociaux dans les situations de travail et évaluer ces facteurs au même titre que l’évaluation des risques professionnels, tout en tenant compte de leur spécificité", se souvient Marie-Benoîte Sanglerat, chargée de mission à l’Anact. "Les diverses expériences dans les secteurs privé et public nous ont permis de transférer cette méthodologie en 2011 par un kit pour intégrer les RPS dans le document unique. Il y a eu plus de 40 000 téléchargements à sa sortie", ajoute-t-elle.

 

Une dimension participative et constructive

Ainsi, plus de dix ans de pratique permettent aujourd’hui à l’Anact de "transférer cette méthodologie sous forme d’un jeu pédagogique", présenté à la presse le 10 mai 2017. Il s’agit d'"une démarche participative apprenante pour identifier, évaluer les facteurs de RPS et proposer des pistes d’actions à partir de cas fictifs (issus des interventions de l’Anact), de s’approprier la démarche, pour l’utiliser dans ses propres situations et d’élaborer et faire vivre un plan d’action de prévention des risques psychosociaux", décrit Marie-Benoîte Sanglerat. Le jeu a été testé au sein de plusieurs organisations des secteurs public et privé, il est commercialisé au prix de 130 euros HT sur le site internet de l’Agence.

"Les risques psychosociaux dans le document unique" est conçu pour aider à surmonter les appréhensions sur les RPS, acquérir la démarche du réseau Anact-Aract, intégrer des situations réelles, élaborer des actions pour prévenir les RPS. Sa conception, sa méthodologie, ses règles d’animation et de nombreux supports (vidéos, règles du jeu, cartes, livret animateur…) "contribuent à impulser une dimension participative et constructive à la prévention". Le jeu est constitué de trois parties (sensibilisation, apprentissage, actions) et un maximum de 14 à 16 personnes peuvent y jouer. "L’ambition est qu’il soit le plus auto-porté possible et nous souhaitons l’actualiser au fur et à mesure de son utilisation", souligne Marie-Benoîte Sanglerat. Il s’adresse aux acteurs de la prévention, employeurs, RH, membres de CHSCT, soucieux d’intégrer les RPS dans leur document unique et en attente d’un outil pour y parvenir.

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14 mai 2017 7 14 /05 /mai /2017 16:17
Exemple d’éléments constitutifs de harcèlement moral dans la fonction publique territoriale

Mme B., fonctionnaire territoriale avait été affectée une première fois au service du développement durable de la commune de Chenôve (21) de mai 2009 à février 2010, M.A. étant son supérieur hiérarchique direct.

Au vu des éléments produits par la requérante devant le juge administratif, notamment des témoignages circonstanciés d’agents ayant travaillé sous l’autorité de M.A. et des constatations opérées à l’occasion d’une enquête administrative interne diligentée par la commune de Chenôve, M.A. a fait preuve d’un comportement vindicatif et humiliant à l’égard de l’intéressée, se traduisant par de fréquents propos dévalorisants ainsi que des critiques répétées sur la qualité de son travail, alors pourtant qu’il n’exerçait pas de manière adéquate ses fonctions d’encadrement, soit en s’abstenant de lui donner des consignes pour l’exécution du service, soit en alternant sans justification les ordres et les contre-ordres.

En outre, après sa réaffectation en octobre 2010 au sein du service du développement durable de la commune, M.A., qui n’était plus alors son supérieur direct, avait de nouveau manifesté à l’égard de Mme B. un comportement vindicatif et humiliant. Pourtant, le maire n’avait adressé à M.A. une lettre lui enjoignant de modifier son attitude que le 20 juin 2011.

Pour le Conseil d’État, ces éléments ainsi produits par Mme B. étaient susceptibles de faire présumer l’existence d’agissements constitutifs de harcèlement moral.

Par ailleurs, la commune de Chenôve n’avait, en revanche, pas produit d’éléments permettant de retenir que les agissements en cause étaient justifiés par des considérations étrangères à tout harcèlement moral ; et même si la commune soutient que les agissements imputés à M.A. s’étaient produits sur une période de temps relativement brève, cette circonstance ne fait pas obstacle à ce qu’ils soient qualifiés d’agissements constitutifs de harcèlement moral.

Pour le Conseil d’État, il résulte de ce qui précède qu’en retenant l’absence de harcèlement moral, la cour administrative d’appel avait donné aux faits qu’elle a souverainement appréciés une qualification juridique erronée.

CE, 12 octobre 2016, requête n° 384687

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11 mai 2017 4 11 /05 /mai /2017 06:02
Huit cadres sur dix se disent sous pression

La grande majorité des cadres du privé affirment être « sous pression ». C'est la seizième édition du baromètre Ifop-Cadremploi qui le dit.

Confirmant ce qui ressortait déjà par exemple du baromètre Viavoice Ugict-CGT de 2016, ce sondage dénombre 80 %  des cadres du secteur privé qui affirment ressentir une pression liée à leur « charge de travail », « plutôt importante » (54 %), voire « importante » (26 %). Et 73 % rapportent également travailler sous la pression d'« objectifs à atteindre ».

De ce point de vue, le sondage effectué pour l'Ugict-CGT en 2016 pointait que 48 % des cadres percevaient que les pratiques managériales de leur entreprise ou administration s'étaient plutôt détériorées. Près de 7 sur dix estimaient aussi que leur charge de travail avait augmenté et que pour 54 % d'entre eux, le temps de travail avait augmenté. Dans cette situation, les cadres semblent soucieux de déconnecter le soir et le week-end (pour 60 %), ce qui démontre non seulement la pertinence mais aussi l'urgence de négocier partout un véritable droit à la déconnexion.

Ce chiffre rejoint d'ailleurs le souhait exprimé par 56 % des cadres interrogés par Viavoice pour le baromètre Ugict-CGT 2016. Hélas, ce n'est pas la mention d'un droit à la déconnexion dans la loi Travail qui risque d'apporter la réponse attendue. La mise en œuvre de ce droit minimaliste est renvoyée au 1er juillet 2017. Le gouvernement s'est saisi de cette aspiration pour en faire un sujet de négociation sans obligation de mise en place des trêves de mails, et surtout renvoyé à des chartes d’entreprises sans valeur normative…

Pire, la mise en œuvre de la loi imposée par Manuel Valls va encore aggraver la pression sur les cadres. Ainsi par simple accord d’entreprise, on pourra passer de 10 à 12h de travail maximum par jour ou bien  passer de 44 à 46h de travail maximum par semaine sur 16 semaines (au lieu de 12 aujourd’hui). De la même manière, il suffira d’un accord d’entreprise pour que les heures supplémentaires soient 5 fois moins compensées. Et les directions d'entreprise pourront aussi décompter les temps d’astreinte des temps de repos. Et que dire encore de l'extension des forfaits jours... ?

Avec ça, la pression managériale imposée par la financiarisation de notre économie n'est pas prête de retomber.

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8 novembre 2016 2 08 /11 /novembre /2016 14:07

Don forcé ou cadeau convoité, les outils de travail à distance sont un fil à la patte. Le constat est sans appel : ils envahissent la sphère privée et évacuent tout temps de respiration au bureau.

 

Le Blackberry, symbole de réussite sociale ! Les cols blancs en rêvent souvent, au point d'en négocier avec leur DRH le modèle dernier cri.

Ce que l'employeur vend souvent comme un avantage en nature. Le Smartphone n'est qu'un instrument de plus dans la vaste panoplie des outils de travail à distance, PC portables, téléphones mobiles, codes d'accès à l'intranet, qui se démocratisent. " Tout ceci est considéré comme normal, faisant partie du job au quotidien souligne Laurent Bernelas, chez Opinion Way. Mais quand on interroge les cadres plus avant, ils répondent " Ah oui, c'est vrai, je travaille plus ". 

Les NTIC, contribuent fortement au stress. 

 
Impatience. Si 25 % seulement des sondés se déclarent équipés d'un Smartpone - 4 points de plus tout de même qu'il y a un an -, 68 % disent avoir accès au réseau à distance, 59% ont un ordinateur portable et 45 % un mobile. " Certes, les NTIC font gagner du temps, mais après on ne peut plus décrocher.
 
Et plus l'entreprise fournit le matériel, plus le volume d'informations s'accroît et plus l'impatience grandit ". Normal, elle s'attend à un retour sur investissement. Les 4/5ème des utilisateurs encaissent donc l'impact négatif de cette générosité. A cause de ces outils, le délai de réponse attendu doit être toujours plus court (pour 85 % des sondés), le nombre des messages à traiter montent en flèche (pour 82 %) et les tâches à traiter hors des heures et lieux de travail explosent (pour 78 %).
 

Traçage. Les ergonomes décrivent ce phénomène en parlant de " laisse électronique ". Avec une perte d'autonomie plus stressante sur certains métiers. Les commerciaux, notamment, toujours sur les routes, sont désormais suivis à la trace. " Grâce au GPS, aux NTIC on sait les localiser, on contrôle le temps passé chez le client et on leur impose un mode opératoire dans l'argumentaire ".

Un traçage qui pourrait se retourner contre son auteur. Aux Etats-Unis, des employés des télécoms ou de l'immobilier, contraints de consulter sans cesse les messages affichés sur leur écran de Blackberry et d'y répondre dans le quart d'heure, attaquent en justice pour être rétribués de ce temps passé derrière l'outil hors de leur bureau. C'est le cas d'un policier de Chicago, qui cherche à rallier ses collègues à sa cause. Selon son avocat Paul Giger " Quand il tire sur la laisse, votre employeur vous doit compensation... Et nous pourrons le démontrer grâce aux archives électroniques du Balckberry ". L'objectif : obtenir un dédommagement au tarif des heures supplémentaires.

 

Source : les Echos

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8 novembre 2016 2 08 /11 /novembre /2016 14:01
Le mail, source de stress numéro un du salarié

Quelles sont les répercussions du développement des technologies de l'information et de la communication (TIC) sur le contenu et l'organisation du travail dans les entreprises ? Dans un rapport publié le 29 février, le Centre d'analyse stratégique (CAS) met en garde sur les risques psycho-sociaux qu'elles induisent et émet des recommandations pour mieux les évaluer et les prévenir.

 

Stress, surcharge, urgence, interruption intempestive... la messagerie électronique est probablement le premier facteur de risques lié aux TIC, suivi des pannes et incidents " qui perturbent le rythme de travail ". L'utilisation au quotidien d'Internet et de la messagerie électronique est un facteur d'isolement pour ceux qui manquent d'agilité numérique. Conscientes de cet impact, " certaines entreprises commencent à réfléchir à ces phénomènes et à leurs alternatives à l'occasion de "journées sans mail". Dans un usage abusif, il y a indéniablement un risque de brouillage entre la frontière travail et hors travail... 

 
Facteur humain occulté. Mais globalement, " la recherche sur les TIC et leurs effets sur le travail n'est guère développée ", déplore le CAS, qui se prononce, dans l'une des recommandations qu'il émet sur le sujet, pour la mise en place d'un groupe de travail de suivi des usages professionnels, impulsé par l'Etat. C'est d'abord au sein même du management, dans les entreprises, que les conséquences des TIC devraient faire l'objet d'une réflexion plus approfondie : " les critères techniques et financiers prennent trop souvent le pas sur les conséquences organisationnelles, et plus encore sur les impacts du système d'information sur le travail des salariés. " Le facteur humain est donc " insuffisamment pris en compte, quand il n'est pas occulté. 

Vigilance. Ces déficiences conduisent à l'échec de nombreux projets. " En filigrane, le risque de voir les TIC, qui par ailleurs permettent souvent une certaine autonomie des salariés, d'amplifier le stress au travail apparaît : " sont particulièrement exposés certains domaines, dont les organisations néo-tayloriennes fortement outillées par des TIC et qui cumulent l'intensification du travail, la réduction de l'autonomie et l'affaiblissement du collectif. Plusieurs centaines de milliers de personnes travaillent actuellement dans de tels contextes, qui nécessitent une vigilance renforcée. " On ne saurait être plus clair... 

4 axes de réflexion


-Les systèmes d'information sont avant tout des outils d'aide au travail et ils vont continuer à se développer.
-Il faut former davantage les salariés à leur utilisation par un effort de formation continue.
-Il est essentiel d'associer les DRH dans la mise des projets.
-Pour éviter les dérives, il faut développer des systèmes de régulation interne des l'usage des TIC. 

 

Source: Les Echos

Le mail, source de stress numéro un du salarié
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8 novembre 2016 2 08 /11 /novembre /2016 13:53
Du management par email au harcelement par pourriel

Le mail est un outil de communication formidable. Mais attention ! Il doit être utilisé avec précaution. Bien que virtuel, il laisse des traces Pour le manager et ses subordonnés, l'utilisation du mail présente plusieurs dérives à éviter.

C'est tentant. Donner des directives, distiller des conseils, réprimander, féliciter. Le tout, sans se déplacer, sans élever la voix. Par la simple magie de l'email, les managers timides peuvent jouer les terreurs, les tyrans peuvent être gentils.

Mais ce management virtuel pour reposant qu'il soit, atteint vite ses limites. Car non seulement les courriers électroniques s'avèrent extrêmement frustrants pour les protagonistes d'un conflit naissant, mais de plus, ils laissent des traces, facilement utilisables lors d'un litige.

Frein à l'échange ou déballage


Le mail est un outil fantastique, mais il ne remplacera jamais un coup de fil ou un simple échange verbal. En raison même de cette notion d'échange. Une réprimande par courriel ? L'accusé ne peut se défendre immédiatement. S'il n'est pas réellement fautif, il va passer de longues minutes, parfois plus d'une heure à rédiger une réponse pour faire valoir ses arguments, soucieux de faire reconnaître une injustice. Double dégâts pour l'entreprise : du temps perdu qui aurait été économisé par un simple coup de fil, un salarié vexé et démobilisé.
La facilité offerte par le mail peut inciter un manager à exposer ses états d'âme à travers cet outil, sans se douter de l'effet dévastateur d'un texte. « Mon boss me confiait régulièrement par mail tous les défauts qu'il trouvait aux femmes de mon équipe, confie Marc, chef des ventes dans une entreprise de l'agro-alimentaire. Quand on se voyait, il n'en reparlait jamais comme si, une fois écrit, son problème était résolu. Mais pas pour moi car je savais avoir affaire à un misogyne en embuscade. »

Alibi ou preuve


Autre classique du manager inconséquent, le mail du vendredi après-midi, envoyé pour se « couvrir » par rapport à sa hiérarchie. « Attends tjrs votre rapport mensuel. Urgent merci. » L'expéditeur fait ainsi croire qu'il s'agit d'une demande répétée alors que lui-même avait oublié de le demander à son subordonné. Pervers et démoralisant pour celui qui le reçoit une veille de week-end.


Heureusement ou par malchance, selon le côté de la barrière où l'on se situe, les écrits restent et ce qui est vrai pour un contrat l'est également pour un email. Un collaborateur en litige avec son chef de service peut parfaitement utiliser les courriels que ce dernier lui a envoyés. En cas de plainte pour harcèlement moral, ces pièces peuvent s'avérer plutôt convaincantes. Sans être des preuves irréfutables auprès d'un tribunal, un email est néanmoins parfaitement daté, même l'heure d'envoi y figure. Et le nom de son expéditeur apparaît sans aucun doute possible.

 

Le courrier électronique doit donc être utilisé pour ce qu'il est : un super facteur et non pas un palliatif à la voix humaine. Il permet d'économiser un temps fou lors du transfert de documents, mais il n'évite pas une explication orale. Il peut, à la limite, permettre de rappeler par écrit ce qui a été dit, au cours d'une réunion ou d'un rendez-vous en tête à tête. Sans jamais perdre de vue que les phrases que l'on tape sur son clavier peuvent être gravées dans le marbre. Raison de plus pour ne pas se lâcher, ne pas colporter des ragots par ce biais. Ce n'est ni le lieu, ni la place pour tenir des conversations de machines à café. Le manager peut user de l'email-détente avec ses amis, pas avec ses collaborateurs.

 

https://www.cadremploi.fr/editorial/conseils/conseils-carriere/detail/article/les-limites-du-management-virtuel.html

Du management par email au harcelement par pourriel
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21 octobre 2016 5 21 /10 /octobre /2016 11:24

Pour sa cinquième édition, le baromètre bien-être au travail « La Gazette » - MNT a sondé le moral des territoriaux. Résultat : les troupes font grise mine, à commencer par les agents des nouvelles régions. Pourtant, l’attachement au service public demeure…

Et vous, ça va ? La question posée aux territoriaux par « La Gazette » en fin d’été s’est soldée par une soupe à la grimace. La faute à la rentrée ? Si seulement… Car le mauvais état de santé psychique des agents est bien plus profond qu’une simple déprime saisonnière. En cause notamment les réformes et réorganisations qui plombent leur moral depuis plusieurs années déjà. Dernières victimes en date : les agents des régions qui digèrent mal le redécoupage territorial.

« Tout est à reconstruire. Les agents ne savent pas quelles seront leurs missions demain », déplore Caroline Charruyer, secrétaire générale de la Fédération autonome de la fonction publique territoriale (FA-FPT) de la région Nouvelle Aquitaine. Pas étonnant que 71,3 % d’entre eux s’émeuvent d’une dégradation de leur niveau de bien-être cette année, contre « seulement » 59,8 % tous agents confondus.

Chiffres-clés

  • 40 %
    des agents considèrent la qualité de vie au travail comme une action devant être prioritaire en 2016-2017.
  • 57%
    des agents de catégorie C ne sont pas satisfaits des relations avec leur hiérarchie (+ 7 points par rapport à 2015).
  • 84 %
    des agents de catégorie A sont satisfaits des relations qu’ils ont avec leur équipe.

 

Bien-être au travail 2016 : Coup de fatigue chez les territoriaux

Ils éprouvent aussi moins de fierté que les autres à exercer leur métier (24,1 % de satisfaits contre 34,4 % au total), se disent moins épanouis dans leur travail et ont moins l’impression de rendre un service de qualité. La gestion de l’argent public leur paraît aussi moins bonne (36 % de non-satisfaits sur ce point, contre 28,6 % au total).

S’ils sont plus exposés cette année, les personnels des régions ne sont pas les seuls à voir l’avenir en noir. Déjà peu élevée, la confiance des territoriaux s’émousse encore. Tant au niveau individuel – 70 % des agents doutent de leurs perspectives professionnelles – que collectif : 78 % des agents n’ont pas confiance dans l’évolution du service public (+ 4 points par rapport à 2015) et 83 % dans l’évolution du statut de la fonction publique territoriale. Et les discours des candidats à l’élection présidentielle visant les fonctionnaires ne devraient rien arranger à l’affaire.

Bien-être au travail 2016 : Coup de fatigue chez les territoriaux

Catégorie C, rien ne va plus

Plus préoccupante encore que le manque de confiance, l’anxiété se diffuse à tous les niveaux. Pas moins de 70 % des agents, quelle que soit la catégorie, se sentent « fatigués / à très fatigués » nerveusement. Chiffre d’autant plus étonnant que les collectivités ont dû se doter d’un plan d’évaluation et de prévention des risques psychosociaux, et ce depuis 2015. A en croire 48 % des agents interrogés, il n’en est rien.

Bien-être au travail 2016 : Coup de fatigue chez les territoriaux

Quand bien même des dispositifs de prévention et de traitement existent, la moitié des agents considèrent qu’ils ne sont pas adaptés aux besoins. On ne s’étonnera pas dans ces conditions que la qualité de vie au travail soit citée en premier, par 40 % des agents interrogés, comme action à privilégier par leur collectivité en 2016-2017.

Une meilleure qualité de vie au travail qui permettrait, peut-être, de faire baisser le taux d’absentéisme qui croît de 3 points par rapport à 2015 (27 % des agents disent avoir été arrêtés au cours des 12 derniers mois). Avec en particulier une progression de 5 points des arrêts de plus d’un mois des catégories C, dont le mal-être devient préoccupant.

Le niveau de satisfaction global des catégories C diminue encore cette année, en raison notamment d’une relation dégradée avec leur hiérarchie (- 7 points par rapport à 2015). Ils se disent davantage sous pression (+ 4 points), moins reconnus dans le travail (- 6 points) et souffrent d’un déficit de confiance de la part de leurs supérieurs (- 6 points). Résultat : un bien-être professionnel qui vacille au cours des 12 derniers mois (- 6 points) et des difficultés à gérer leur stress (+ 7 points).

Bien-être au travail 2016 : Coup de fatigue chez les territoriaux

« Les objectifs fixés à l’encadrement rejaillissent sur les équipes. Dans certaines collectivités, on est passé à des modèles managériaux qui n’ont rien à envier au privé », remarque Bruno Collignon, président de la FA-FPT. Ce mal-être des catégories C tranche, en tout cas, avec l’état d’esprit de leurs encadrants.

Les catégories A, qu’on avait laissées en 2015 en plein désarroi, affichent cette année un regain d’optimisme. Même s’ils sont un peu moins satisfaits de travailler dans la fonction publique territoriale qu’en 2015 (86 %, contre 90 % l’an passé) et moins épanouis dans leur travail (47 %, – 4 points), ils apparaissent globalement plus positifs.

Ils sont plus satisfaits des relations avec les membres de leurs équipes (84 %, + 3 points) et de leur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle (68 %, + 3 points). Ils se sentent également davantage reconnus par leurs pairs (77 %, + 3 points) et leur hiérarchie (55 %, + 3 points).

« Les catégories A ont été plus impliquées dans les réformes. Ils se sentent mieux car ils savent où ils vont désormais. Les catégories C sont moins bien informées et ˝ subissent ˝ davantage », explique Johan Theuret, président de l’association des DRH des grandes collectivités.

Entre les deux, les agents de catégorie B expriment toujours un sentiment de stagnation quant à leur carrière. La moitié d’entre eux a le sentiment de ne pas acquérir de nouvelles compétences (+ 5 points), 42 % ne croient pas en un avancement dans leur collectivité (- 10 points) et leur niveau d’autonomie se dégrade (- 3 points).

Le service public chevillé au corps

Dans cet environnement professionnel instable demeure l’attachement au service public. Certes, celui-ci s’étiole encore un peu (- 3 points), mais reste à un niveau élevé (78 %) et la première source de satisfaction des territoriaux. Le maintien de la qualité des services publics locaux est d’ailleurs cité en premier choix par près d’un agent sur cinq (19 %) comme action à privilégier par la collectivité en 2016-2017, dans des proportions identiques au maintien du pouvoir d’achat. « L’attachement aux valeurs du service public a encore beaucoup de sens. Il faut s’en saisir comme levier de motivation », préconise Johan Theuret.

Les agents restent également majoritairement satisfaits de travailler dans la fonction publique territoriale (76 %) mais ce résultat est bien en deçà de celui de l’an passé (- 8 points). Et ils sont globalement fiers d’exercer leur métier (79 % de réponses ˝oui plutôt˝ et ˝oui, tout à fait˝) même si, là encore, on constate un recul de 3 points par rapport à 2015.

« Il y a un décalage entre, d’un côté, les valeurs que les agents portent en eux et la volonté de bien faire, et, de l’autre, l’incapacité de traduire leurs aspirations en actes. C’est cet écart qui génère le plus de souffrance au travail », estime Bruno Collignon.

Bien-être au travail 2016 : Coup de fatigue chez les territoriaux
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4 juillet 2016 1 04 /07 /juillet /2016 13:27
Outil unique de prévention des RPS

Comment échapper quelques instants aux Risques Psycho Sociaux.

L'UFICT CGT Reims métropole vous invite à lire le prchain numéro de Pif Gadget.

Nous avons supprimé les commentaires postés par "hypothèse".

En effet, ceux-ci étaient sans lien avec notre article, voire notre site.

Au demeurant, toute personne voulant écrire à A Hazan peut lui adresser sa missive sans devoir poster sur notre site ce courrier.

 

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1 juin 2016 3 01 /06 /juin /2016 16:06

Le plan de formation prévoit que seuls 3 (2+1) agents bénéficient d’un développement de leurs compétences dans le domaine des RPS ?

Cela ne nous semble pas sérieux, au moment même où un nouveau pic de souffrance émerge, notamment autour des questions du management, des moyens du service et de l’organisation communautaire.

126 agents ont émis une demande de préparation au concours et examens sur 900 agents, soit 14% des effectifs. Il y a donc une forte aspiration à une évolution de carrière. La collectivité a-t-elle conscience qu’une telle aspiration traduit le fait que les voies naturelles de mobilité ascendante (promotion – avancement) semblent bloquées pour de nombreux collègues ?

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