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L'UFICT, le syndicalisme CGT spécifique aux cadres.

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Pour un management alternatif

19 janvier 2016 2 19 /01 /janvier /2016 05:25
Services communs, sondage auprès des collègues de l’urbanisme

Dans le cadre du développement d’une noue phase de l’intercommunalité, se mettent en place des services communs.

En juin a ainsi été créé au sein de Reims métropole, un service commun des autorisations d’urbanisme. 6 mois plus tard, nous avons interrogés par le biais d’un sondage anonyme, les collègues concernés.

Une majorité absolue d’entre eux a répondu à notre démarche en 9 questions rapides.

- Pour 57,14% d’entre eux, le bilan est globalement négatif. Seuls, 14,29% le voient positif.

- Pour 85,71%, la charge de travail a augmenté. 57,14% la considère comme insupportable. A noter qu’aucun n’agent ne la déclare supportable…

- 71,43% des agents estime subir une pression temporelle quotidienne. 57,14% la jugent insupportable.

- 57% observent des conditions de travail satisfaisantes, voire excellente et 43% insatisfaisantes ou déplorables. - 33% voient dans les nouvelles procédures une cause de la dégradation des conditions de travail. Seuls 16,67% sont satisfaits par ces procédures.

- Quant à l’information sur le processus de création du service commun, les collègues sont autant à se dire satisfaits qu’insatisfaits.

Conclusion : la création de de service commun a engendré de manière incontestable une dégradation de la qualité de vie au travail des collègues concernés. Quelle sera la reconnaissance financière et non financière pour l’ensemble de ces collègues qui se sont investis professionnellement, collectivement et individuellement dans ce processus organisationnel. Quid de l’avis de l’usager et de la qualité du service public ?

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19 janvier 2016 2 19 /01 /janvier /2016 01:30
Le stress de l’individu dépend-il de sa place dans la hiérarchie sociale ?

Au coeur de l’actualité et des débats, le concept de stress dans le milieu de travail a fait l’objet de nombreuses recherches en psychologie, en médecine mais aussi en sociologie, dont certaines demeurent peu connues.

Pour compléter ou critiquer l’approche psychologique des difficultés au travail, certains auteurs anglo-saxons ont proposé une grille d’analyse permettant d’apporter un regard sociologique sur ce phénomène. Deux grands axes peuvent être dégagés de ces recherches : •le premier reproche émis à l’encontre des travaux médicaux et psychologiques est qu’ils ignorent les facteurs structurels responsables du stress ; •le second remet en cause le concept même de stress.

Premières définitions du stress

La notion de stress a été introduite par l'endocrinologue Hans Selye. Il fut un des premiers chercheurs à s'être intéressé au stress dans la première moitié du XXème siècle. Ses premières recherches ont dévoilé les principales réactions des organismes animaux face aux agressions environnementales de toute nature.

Pour lui, le stress est une réponse non spécifique du corps à toute demande qui lui est faite. Si l'ampleur de l'événement stressant ne dépasse pas les capacités de réponse normales, l'organisme n'en subira pas les conséquences. À l'inverse, si les ressources de cet organisme sont insuffisantes, s'il ne peut pas faire face à la quantité de stress qu'il doit gérer, des problèmes de tout ordre sont susceptibles de survenir. L'organisme entre alors dans un cercle vicieux, le système d'adaptation du corps s'épuise et les conséquences du stress deviennent de plus en plus néfastes pour la santé.

Apports des recherches sociologiques anciennes

Selon l’approche de Selye, la réaction individuelle aux éléments stressants est étudiée indépendamment de la position sociale du sujet. Plusieurs sociologues ont, quant à eux, souligné que l’exposition à ces difficultés aussi bien que la capacité à réagir à celles-ci, variaient d’un groupe social à l’autre. Mark Tausig (1999), par exemple, a travaillé sur le lien entre santé mentale et stratification sociale. Ses conclusions se résument ainsi : les emplois les plus modestes sont ceux qui présentent à la fois de mauvaises conditions de travail, de fortes exigences, de faibles possibilités de contrôle et de reconnaissance. Ses travaux sont confortés par l’étude épidémiologique de Wilkinson et Marmot (2005) : plus un groupe ou une société est marqué par de fortes inégalités de revenu et de prestige, plus les indicateurs sanitaires moyens y seront mauvais.

L’étude longitudinale de Whitehall II, menée auprès de 10 308 fonctionnaires britanniques âgés de 40 à 64 ans depuis 1985, révèle que plus on descend dans l’échelle sociale, plus le risque de mourir de façon prématurée d’une maladie cardiovasculaire est élevé. Ce risque est attribué, par les auteurs de l’étude, aux capacités individuelles de résistance au stress. La situation de faible contrôle sur son travail réduit l’autonomie et les capacités de l’individu à développer ses compétences. C’est là qu’il y a situation de stress et de détresse psychologique, énonce Karasek, chercheur en sociologie. Selon lui, un salarié confronté à un travail exigeant, complexe avec de faibles marges de manœuvre et peu de soutien social va devoir davantage prendre sur lui, puiser dans ses réserves. Cela se traduira, à terme, par une dégradation de sa santé mentale. Selon Johannes Siegrist, chercheur en sociologie, le niveau de stress est défini par la perception que l’individu se fait du rapport entre l’effort fourni et la récompense qu’il tire de son effort. Les modèles de Siegrist et Karasek corroborent les résultats des travaux sur le lien entre la santé mentale et la classe sociale même si ces derniers ne font pas référence à ces notions.

Apports des recherches sociologiques nouvelles Dans le sens des recherches sociologiques plus anciennes mais avec plus de précision, une étude menée en 2013 par Edwards, révèle que les singes les plus stressés sont ceux qui occupent les rangs hiérarchiques intermédiaires. Le dosage du cortisol dans les selles, le lendemain de séances d’observations, a montré une augmentation de cette hormone après des comportements liés aux stress (gifles, menaces, poursuites).

Ces comportements sont observés chez les macaques occupant des rangs hiérarchiques intermédiaires, car leur position les conduit à gérer plusieurs conflits à la fois. Par exemple, si la nourriture vient à manquer, ils doivent à la fois se protéger des singes de rang supérieur, qui viennent la leur prendre, et ils tentent d’en subtiliser aux macaques de rang inférieur. Cela augmente le niveau de stress. Alors que les individus situés aux extrêmes de la hiérarchie n’ont qu’un seul type de conflit à gérer.

Chez les babouins, les dosages des hormones de la reproduction et du stress, montrent que les individus les plus élevés dans la hiérarchie sont moins stressés que les autres ; et ils le sont d'autant moins que leur autorité est incontestée et qu'ils harcèlent leurs subordonnés. Ces observations sont transposables à l’homme, dans diverses autres situations sociales. Les personnes occupant des niveaux hiérarchiques intermédiaires, convoitent des rangs supérieurs et exercent leur autorité sur les personnes des rangs inférieurs. Une étude conduite par Sherman, Lee, Cuddy, Renshon, Oveis, Gross et Lerner (Harvard, 2012), a montré que plus le taux de cortisol et le niveau d’anxiété est bas, plus le rang hiérarchique est élevé. La même étude montre que les dirigeants les moins stressés sont ceux qui ont le plus grand nombre de subordonnés, et dont l'autorité est incontestée. Le prestige et le sentiment de puissance est associé à un meilleur contrôle et à moindre stress qui peut être la fois la cause et la conséquence des hautes positions hiérarchiques.

Ces études révèlent donc des résultats contraires à l'idée reçue selon laquelle le niveau de stress est lié à la charge de travail et au degré de responsabilité.

Clémence RUELLE Consultante psychologue du travail - STIMULUS

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19 janvier 2016 2 19 /01 /janvier /2016 01:12
RPS, le COPIL Reims métropole se réunit le 19 janvier

Le Comité de Pilotage (COPIL) Risques PSycho Sociaux de Reims métropole se réunit le 19 janvier.

Le consultant présentera son travail. La photographie des RPS nous semble bien correspondre à la réalité.

Mais ce qu'attendent les agents et cadres ceux sont des actes.

Or Reims métropole est bien en retard en la matière concrets de la part de l'employeur, de la direction générale er de la DRH qui dispose d'une direction bien être au travail

Voici donc quelques pistes sur ce sujet.

Les pratiques de gestion des RPS en Europe

A l’occasion de la semaine européenne pour la sécurité et la santé au travail (du 19 au 23 octobre 2015), l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) a publié la 2e vague de son enquête ESENER-2.

Cette enquête a recueilli les réponses de près de 50 000 entreprises sur des questions relatives à la gestion de la SST, aux risques professionnels et aux risques psychosociaux.

Contexte de l’étude

Il s’agit la deuxième étude de cette ampleur menée par l’agence européenne pour la sécurité et la santé au travail. La première, ESENER1, avait eu lieu en 2009.

Elle couvre désormais 36 pays : les 28 pays de l’Union Européenne ainsi que l’Albanie, l’Islande, le Monténégro, l’ancienne république yougoslave de Macédoine, la Serbie, la Turquie, la Norvège et la Suisse.

L’étude permet de fournir des données sur les entreprises de toutes tailles (de la microentreprise à la multinationale) afin d’établir des comparaisons entre les 28 pays de l’Union Européenne, et de fournir des éléments de compréhensions sur les pratiques de santé et sécurité au travail.

L’enquête a analysé en détail quatre domaines de la santé et sécurité au travail : •l’approche générale adoptée au sein de l’établissement en matière de la gestion de la santé sécurité au travail ; •la manière dont le volet « émergent » des risques psychosociaux est géré ; •les principaux moteurs et obstacles à la gestion de la santé sécurité au travail ; •la manière dont la participation des travailleurs à la gestion de la santé sécurité au travail se traduit dans la pratique.

Cet article se centrera principalement sur les trois derniers points qui concernent les risques psychosociaux.

Quels sont les principaux facteurs de risques psychosociaux ?

Les deux facteurs de risques les plus fréquemment cités dans les établissements des 28 pays de l’Union Européenne sont : •la confrontation avec des clients, patients, élèves, usagers, etc., difficiles à 58 %.

Ce facteur de risque est surtout présent au Monténégro (78 %) ainsi qu’en France (70 %) et en Estonie (70 %) •la pression du temps, à 43 %. Pour ce facteur, ce sont les pays nordiques qui le mentionnent majoritairement (Suède, Finlande, Danemark). L’exposition à ces deux facteurs croit en fonction de la taille de l’établissement.

La gestion des risques psychosociaux

Les risques psychosociaux sont perçus comme les risques les plus difficiles à gérer. 20 % des établissements déclarent ne pas disposer d’outils et d’informations suffisants pour appréhender les risques liés à la gestion des clients, patients, élèves, difficiles et à la pression du temps.

En revanche, un tiers des organismes de plus de 20 travailleurs déclarent avoir déjà mis en place un plan d’action en vue de prévenir le stress lié au travail. La fréquence des plans d’action est liée au nombre de salariés présents dans l’entreprise. Sur ce sujet, la France n’est pas parmi les bons élèves. En effet : •seulement un tiers des organismes français sondés disposent de plan d’actions contre le stress ; •un peu plus de la moitié possèdent des dispositifs liés à la prévention de la violence et du harcèlement.

Quels sont les moyens d’actions privilégiés ?

Lorsque les organismes souhaitent agir, ils privilégient majoritairement deux types d’actions : •les mesures de réorganisation du travail qui visent à réduire les exigences et les pressions liées au travail ; •le recours aux services confidentiels de conseil (plus fréquent pour les grandes entreprises).

Quels sont les facteurs d’incitation au passage à l’action ?

Lorsque les organismes passent à l’action, leurs motivations reposent principalement sur : •la volonté de respecter les obligations légales (85 % des établissements de l’Union européenne) ; •la satisfaction des demandes des salariés ou de leurs représentants (79 %). Pour les pays qui ont rejoint dernièrement l’union européenne (Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, République tchèque, République slovaque, Slovénie), c’est surtout la préservation de la réputation de l’entreprise qui est le moteur du passage à l’action.

Quels sont les obstacles au passage à l’action ?

Deux principaux obstacles concernent l’ensemble des organismes et plus particulièrement les petits établissements. Ils sont les suivants : •le caractère complexe des obligations légales (40 %) ; •l’aspect suivi de paperasserie (29 %). Si l’on se focalise sur les risques psychosociaux, deux autres facteurs se dégagent : •les réticences à aborder ouvertement les sujets qui posent problème à plus de 30 %. La France (36 %) est dans le trio de tête des pays qui évoquent cette difficulté, derrière la Finlande (44 %) et l’Irlande (40 %) ; •le manque de sensibilisation du personnel (26 %).

Participation des salariés

L’enquête ESENER2 révèle que les conditions d’une bonne qualité de travail pour la gestion de la santé sécurité en général et des risques psychosociaux en particulier reposent sur la conjugaison de deux types de participation : •formelle (par le biais de représentant de salariés) ; •informelle (participation directe des salariés).

Elle révèle également que 63 % des organismes qui ont entrepris des actions pour prévenir les risques psychosociaux ont associé les salariés dans la conception et la mise en œuvre de ces mesures. De même, 81 % des organismes de l’Union européenne ont impliqués leurs salariés dans la conception des mesures prises à la suite d’une évaluation des risques. Enfin, elle précise que plus l’entreprise est importante, plus il y a présence de controverses sur les sujets de la santé sécurité au travail.

Des analyses approfondies seront menées à la fin de l’année 2015 et dans le courant de l’année 2016 sur l’ensemble des données récoltées. Mais d’ores et déjà, il est possible de constater que les pays du Nord de l’Europe font partie des plus avancés sur le sujet, alors que la France laisse entrevoir de nombreuses pistes de progrès pour le futur. Elle ne fait effectivement pas encore partie des meilleurs élèves, notamment en matière de passage à l’action.

Benjamin Chaillou Consultant STIMULUS

 

Résumé de l'enquête (19 pages)

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19 janvier 2016 2 19 /01 /janvier /2016 01:06
RPS: le cas du bore out ou ennui au travail

Je meurs d’ennui... Comprendre le bore-out et y remédier

Des salariés qui craquent à cause d’une surcharge de travail, de la pression exercée pour accroître le rendement ou du stress, cela se comprend aisément. Mais comment l’inverse, c’est-à-dire l’absence de travail et l’ennui peuvent-ils provoquer un mal-être d’une intensité comparable ? Avec le stress, le bore-out semble être le mal du siècle. Comment y remédier ?

Pourquoi apparaît le bore-out ?

La relation contractuelle établie via le contrat de travail instaure pour l’employeur l’obligation de fournir du travail au salarié (Cass. soc., 9 juin 2015, n° 13-26834). Payer un employé à ne rien faire est donc malvenu et pourtant… Selon plusieurs études, chaque jour les salariés ne travaillent pas pendant environ 1h30 à 3 heures !

Divers livres ont mis en lumière le phénomène du salarié « glandeur ». Mais à côté des abus de pause-café, de la paresse et du présentéisme non productif, il y a aussi l’ennui subi. Cet ennui peut avoir de nombreuses causes : baisse d’activité de l’entreprise, objectifs insuffisamment ambitieux, durée des tâches à accomplir surestimée, mauvaise répartition de la charge de travail au sein d’une équipe, tâches ingrates à accomplir, perte de sens du travail, salariés surqualifiés dont les compétences ne sont pas exploitées et qui se sentent inutiles, etc. Selon l’enquête de Christian Bourion et Stéphane Trebucq (« Le bore-out syndrome », publié dans la Revue Internationale de psychologie), ce phénomène concerne environ 30 % des salariés.

Et il serait plus répandu dans le secteur public que dans le privé. Comme l’a exprimé Jules Fleury, ingénieur au CNRS, « L’ennui tue plus que le travail ». Contrairement à la « mise au placard », le bore-out est involontaire mais le salarié, confronté à la vacuité de son poste ou à des tâches inintéressantes, est tout de même en souffrance.

De plus, dans un contexte social où le chômage règne, il n’ose pas parler de sa situation à son entourage ni à son employeur de peur que son poste soit supprimé. Il intériorise donc son mal-être qui le ronge et qui peut être accru par les bruits de couloir à propos de son « oisiveté ». Le bore-out peut ainsi aboutir à une perte d’estime de soi et à une crise identitaire qui met en péril l’employabilité du salarié et peut mener à la dépression.

Des employés de plus en plus qualifiés Convaincus qu’un diplôme élevé est un rempart contre le chômage, les étudiants s’investissent dans des parcours universitaires de plus en plus longs, voire même dans des doubles cursus agrémentés d’un séjour ou d’un stage à l’étranger. D’ailleurs, les chiffres du Centre d’étude et de recherche sur les qualifications (CEREQ) leur donnent raison : en moyenne 76 % des jeunes titulaires d’un Bac+5 ont un emploi moins de 3 mois après la fin de leurs études alors que le taux de chômage des titulaires d’un CAP, BEP et même un BTS ou DUT a grimpé de plusieurs points entre 2004 et 2010 (+15 et +6 respectivement).

L’élévation du niveau de formation des salariés, qui a débuté dans les années 60, ne s’accompagne pas de la montée en qualification des emplois. Le CEREQ conclut donc que « d’une génération à l’autre, les mêmes catégories d’emplois, d’ouvriers à cadres, sont pourvues à des niveaux de diplôme plus élevés ». Le phénomène a été constaté dans le public en analysant le profil des lauréats des concours. Selon l’INSEE, ceux-ci ont des diplômes de plus en plus élevés et n’hésitent pas à passer des concours de catégorie inférieure pour optimiser leurs chances d’être reçus.

Résultat, 66,5 % des personnes qui ont intégré un poste de catégorie C (niveau brevet) entre 2000 et 2010 avaient un Bac+2 (contre seulement 29 % en 1980) et 80 % des postes de catégorie B (niveau Bac) étaient occupés par des titulaires d’un Bac+3 et plus. On remarque le même phénomène dans le privé. Les cadres seniors en poste dans l’industrie ou les services ont majoritairement un Bac+3 alors que les jeunes de moins de 30 ans sont recrutés sur ces mêmes postes avec un niveau Bac+5.

Le secteur du BTP semble moins touché par cette « fuite en avant dans la qualification » que les autres secteurs, à cause sans doute, de la faible attractivité des métiers et des difficultés chroniques de recrutement. Cette évolution est-elle entièrement justifiée par l’élévation de la technicité des métiers ? Ou est-ce un moyen pour l’employeur de se rassurer sur les capacités du candidat et de garantir la réussite du recrutement ? Le profil adéquat sur un poste bien défini En ces temps de crise économique où l’offre dépasse la demande, la tentation est grande de recruter une personne hautement diplômée, mais est-ce vraiment un bon calcul ? Convient-il de privilégier le niveau de formation et le diplôme ou l’expérience et l’adaptabilité ?

En amont du recrutement, il est important de s’interroger sur le niveau de technicité des tâches à accomplir, les connaissances et les compétences requises pour assumer le poste. Il paraît donc important, à cette étape, d’associer le futur manager à la définition du profil du poste (notamment lorsqu’il s’agit d’une création) et consulter les descriptifs des diplômes pour cerner le niveau de qualification le plus adapté. Mais associer le N+1 au processus de recrutement n’est pertinent que si celui-ci connaît le métier qui sera réalisé par le futur collaborateur. Cela implique que le manager dispose également de compétences techniques.

Il est important, avant tout, de recruter une personne qui a les capacités pour occuper le poste, une marge de progression, l’envie de s’investir dans l’entreprise et d’évoluer en son sein. Recruter une personne surqualifiée peut s’avérer un bon pari uniquement si l’entreprise a les moyens de faire évoluer le poste rapidement et offrir une rémunération et des responsabilités correspondantes. C’est à la DRH et/ou au chef d’entreprise que revient la mission d’anticiper les besoins en compétences. Une personne très diplômée qui occupe un poste dont les tâches ne nécessitent pas un niveau de technicité élevé s’ennuiera vite et si les possibilités d’évolution ne sont pas au rendez-vous, elle risque de quitter l’entreprise à la première occasion… à moins que le poste ne lui offre des contreparties intéressantes (horaires souples, télétravail, avantages en nature, etc.).

En outre, le salaire ne sera pas à la hauteur des compétences techniques et capacités intellectuelles disponibles, ce qui engendrera frustration et démotivation. Un gâchis pour l’entreprise... et un mauvais souvenir pour le salarié.

Des managers à l’écoute de leurs collaborateurs En situation d’emploi, répartir harmonieusement la charge de travail et les tâches en fonction de l’intérêt que les collaborateurs peuvent leur porter permettra à chaque membre de l’équipe d’y trouver son compte. Eviter un morcellement des tâches trop important et proposer au salarié de gérer un dossier de A à Z pourraient aussi redonner du sens à son engagement. La capacité d’écoute du manager et son sens de l’observation doivent lui permettre de détecter le salarié en mal-être afin de réfléchir, avec lui et la DRH, à des solutions. Une période de baisse d’activité peut être exploitée pour faire une formation, travailler sur un dossier qui avait été mis de côté, faire une veille accrue sur des marchés à potentiels, constituer un binôme en interne pour favoriser un transfert de compétences ou inciter le salarié à réfléchir à l’évolution de ses missions.

Un salarié qui s’ennuie et qui déprime est un salarié qui potentiellement peut aller proposer ses compétences à une structure concurrente qui sera peut-être plus à même de détecter le potentiel inexploité et de le mettre à profit. « L'ennui est un avertissement, qu'on n'écoute jamais trop » selon Claude Roy.

Pour toutes vos questions concernant la motivation des salariés au travail, les Editions Tissot vous conseillent leur documentation « Risques psychosociaux ».

Cindy Feix Auteure du blog « Travail et qualité de vie »

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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 18:19
Risques Psycho Sociaux : observer mais aussi agir

Alors que le consultant « Puzzle Concept » poursuit son excellent travail en élargissant les rencontres avec les collègues de Reims métropole afin de dresser un diagnostic Risques Psycho Sociaux le plus proche de la réalité, le nombre de collègues doutant de plus en plus du devenir de ce constat sur la souffrance au travail ne cesse de s’accroître.

Avec ce diagnostic, l’employeur satisfait en partie à ses obligations juridiques. Mais quid du plan d’actions ? Faut-il attendre l’achèvement du diagnostic pour agir ?

D’autant qu’un nouveau système RPS se met en place et repose sur l’inadéquation moyens – missions et sur un mode managérial inadéquat (défiance envers les collaborateurs, injonctions paradoxales, conflits éthiques, absence de vision, manque de soutien managérial, etc.).

Nos collègues des espaces verts ont connu un drame, avec le suicide de l’un d’entre eux dans leurs locaux. Le CHSCT va-t-il être saisi ?

L’UFICT sans attendre met à disposition de tous les agents et cadres de Reims métropole la possibilité de consulter (gratuitement) un conseiller diplômé (bac +5) en prévention des Risques Psycho Sociaux et management de la qualité de vie au travail.

Chaque agent pourra ainsi effectuer une demande d’intervention psychosociale afin de rechercher une solution via la voie informelle (conversation, intervention d’une personne extérieure à l’entreprise, conciliation), dans le respect de l’éthique propre à ce qui est désigné comme une personne de confiance (confidentialité et neutralité, notamment) (syndicat.ufict.car@reimsmetropole).

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 17:44

Les Risques Psycho-Sociaux touchent toutes les catégories de personnel et affectent fortement les ingénieurs cadres et techniciens. Ces dernières années, les burn out se sont multipliés parmi nos catégories dans tous les secteurs professionnels.

 

L’ UGICT-CGT  s’intéresse donc fortement à cette question en lien direct avec notre campagne sur le droit à la déconnexion et à nos revendications d’adéquation entre temps de travail et charge de travail.
Le terme RPS est ambigu, car il renvoie à une fragilité supposée du salarié. A l’UGICT-CGT nous parlons de risques organisationnels, car nous considérons que c’est l’organisation du travail qui est en cause.

Ce workshop de l’ETUI  a été l’occasion de présenter notre approche et nos revendications et de créer des contacts avec d’autres syndicalistes européens engagés sur ces questions.
Il fait suite à deux autres qui ont eu lieu sur le même sujet en juin 2013 et Novembre 2014. Les pays représentés étaient les suivants : Suisse, Belgique, Royaume Uni, Finlande, Danemark, Suède, Autriche, Italie, Pologne, Espagne, Bulgarie, Estonie, Malte, France.

Le workshop s’est déroulé en 3 sessions de travail de groupe suivies de sessions plénières présentées par des experts :


1 – Médecine du travail face aux RPS :
L’objectif de cette session était d’échanger sur la façon dont les RPS sont appréhendés par la médecine du travail dans les différents pays européens et de comprendre les défis posés aux médecins du travail par la prise en charge des salariés exposés aux RPS.
Suite aux travaux une présentation a été effectuée par Dr Dominique Huez Médecin du Travail et vice-président de l’association santé et médecine du travail en France.


2 – Inspection du travail face aux RPS :
L’objectif de cette session était d’échanger sur la situation de l’inspection du travail dans les différents pays (ex. effectifs) et de comprendre les défis rencontrés par les inspecteurs du travail pour faire respecter la législation relative aux RPS.
Une présentation a ensuite été faite par Manuel Velasquez, inspecteur du travail en Espagne. Mr Velasquez a informé de l’existence d’un guide qui traite des questions sur les RPS et qui est adressé aux inspecteurs du travail. Il a pour but de fournir des conseils et des informations techniques sur la façon de respecter la règlementation en matière de RPS. L’OIT (Organisation Internationale du Travail) devra prendre le trimestre prochain la décision de publier ce guide avec quelques adaptations.

3- Juristes face aux RPS :
L’objectif de la session était d’échanger sur les développements juridiques relatifs aux RPS dans les différents pays et de comprendre les défis posés par les contentieux relatifs aux RPS pour les juristes.
Une présentation a ensuite été effectuée par Mme Sophie Remouchamps, avocate en droit social en Belgique. Il est à noter qu’une reconnaissance en maladie professionnelle est nécessaire dans tous les pays afin que les salariés puissent être mieux indemnisés et que les employeurs prennent les mesures nécessaires pour limiter l’exposition des salariés à ces risques.

Suite à ces 3 sessions de travail, des représentants de la Pologne, l’Autriche et le Royaume Uni ont présenté chacun un projet mené dans le pays sur le sujet des RPS. Ces projets concernent le développement d’outils d’évaluation des risques.

Ce séminaire a permis à l’UGICT-CGT d’avancer en matière de connaissance et de réflexion sur la dimension européenne des risques psycho-sociaux.

Il a été constaté une convergence entre les pays sur les différentes difficultés et problématiques. Il est clair qu’un travail doit être mené au niveau européen sur le sujet pour limiter l’effet de ces risques sur les salariés.

Toutefois, alors que ce workshop fait suite à 2 autres sur le même sujet, on est  toujours au stade de la définition et de l’évaluation des risques psycho sociaux ainsi qu’au rôle des acteurs de l’entreprise face à ces risques.

Il manque maintenant un aspect important qui mènerait nos travaux à un projet intéressant : Il s’agit d’élaborer des revendications communes à tous les pays représentés afin d’apporter de nouveaux droits européens qui protègeront les salariés exposés à ces risques.

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11 octobre 2015 7 11 /10 /octobre /2015 17:25
Etude Edenred sur le bien-être et la motivation des agents de la fonction publique territoriale
Ce document de 56 pages fait le point sur le bien-être et la motivation des agents de la fonction publique territoriale, à partir des chiffres recueillis depuis huit ans par le Baromètre Edenred-Ipsos.
Depuis 2006, Edenred mesure, en partenariat avec Ipsos, la motivation des agents de la fonction publique et des salariés du privé : relation au travail, compétences, évolution professionnelle, temps de travail, reconnaissance… Pour la première fois, une rétrospective de ces 8 années d’écoute permet de lire l’évolution des points-clés constitutifs de cette motivation:
– Comment les agents envisagent leur avenir ?
– Ont-ils confiance dans leur employeur ?
– Quelles sont leurs principales attentes ?
– Sont-ils satisfaits de leur niveau de rémunération ?
– Comment évaluent-ils leur manager ?
– Quelles prestations sociales attendent-ils ?
« Nous sommes plus que jamais convaincus de la nécessité d’écouter et, mieux encore, d’associer les agents au fonctionnement de leur collectivité et à l’organisation du travail. (François Alonge, Edenred) »
Mieux comprendre les attentes des agents aujourd’hui
Pour rendre un service public de qualité, l’engagement et les compétences des agents de la fonction publique territoriale sont absolument fondamentaux. Cette étude permettra aux employeurs de mieux comprendre leurs attentes et leurs évolution. Points de stabilité, tendances émergentes et pistes de travail y sont largement détaillés, au travers de quatre grandes parties :
1-La relation au travail
2- La relation à l’employeur et au management
3- Les solutions pour mieux vivre au travail
4- Les perspectives RH et managériales
Dans ce document de 56 pages, vous identifierez – et vous quantifierez – les tendances clés de la fonction publique territoriale :
– La demande de reconnaissance,
– la place centrale du temps, corrélée à la nécessité d’articuler vie privée et vie professionnelle,
– l’importance de la gestion des compétences,
– les attentes concernant la rémunération et les prestations sociales,
– la crise de confiance des agents dans leurs dirigeants,
– la porosité entre vie privée et vie professionnelle,
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2 octobre 2015 5 02 /10 /octobre /2015 18:25
Un mariage sans fiançailles pour Châlons et Reims­ ?
  • Avant même d'être consommé, le mariage entre les agglomérations de Reims et Châlons fait débat. (© l'Hebdo du Vendredi)

Le 12 octobre, le préfet présentera aux élus de la Marne une nouvelle carte intercommunale. Chacun aura la possibilité d'amender, de contester ou de suggérer d'autres formules pendant deux mois, et le schéma sera définitivement arrêté au 31 mars 2016. Pour une mise en application début 2017. La communauté d'agglomération de Châlons, qui passait déjà de 14 à 38 communes au 1er janvier 2014, pourrait ainsi être amenée à fusionner avec les structures intercommunales de Reims et de Vesle et coteaux de la montagne de Reims.
Déjà évoqué à plusieurs reprises, et même déjà engagé dans certains domaines – via le CCRB ou les agences d'urbanisme par exemple -, le mariage entre Reims et Châlons n'a pas que des aficionados. Certains, à l'instar de Bruno Bourg-Broc, président de Cités en Champagne, s'interrogent sur la façon de procéder et le calendrier imposé. « Notre intercommunalité n'a pas pouvoir de décision sur ce projet. Mais personnellement, je reste très sceptique. Nous ne pouvons pas bâtir un tel modèle en un an seulement. Quelques élus ont déjà échangé sur ce dossier, mais beaucoup manquent encore d'informations. Et ce projet est tellement engageant pour l'avenir de nos territoires qu'il mérite réflexion. D'autres formules sont peut-être envisageables. » Début octobre, l'élu réunira donc les membres des bureaux des intercommunalités concernées pour plancher sur la question.
Rudy Namur, conseiller départemental et municipal socialiste, le rejoint. Et adressait dernièrement au Premier ministre, Manuel Valls, un courrier lui demandant de prolonger les délais et de « geler la carte à deux agglomérations (Reims et Châlons) et deux communautés de communes (Montagne de Reims et Grande vallée de la Marne) pour le moment. Nous ne sommes pas contre cette fusion, mais des étapes sont nécessaires en amont. Nous sommes d'accord sur le fait que pour peser dans la grande région, il faut travailler en équipe. Mais apprenons à nous connaître d'abord. Nous n'avons pas les mêmes taux d'imposition, ni les mêmes compétences, il faut déjà discuter de tout cela avant d'évoquer la fusion. »

http://chalons.lhebdoduvendredi.com/article/22649/un_mariage_sans_fiancailles_pour_chalons_et_reims%C2%AD%C2%A0#comments

Sonia Legendre

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27 septembre 2015 7 27 /09 /septembre /2015 20:37
Nouveau livret du CNFPT sur les RPS

Avec ce nouveau livret de la collection « Territoriaux, nous agissons » consacré aux ressources psychosociales, nous avons voulu mettre en avant les actions des collectivités territoriales pour améliorer la qualité du travail pour chaque agent.

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28 juillet 2015 2 28 /07 /juillet /2015 18:15

Vous pouvez écouter ce pod cast en liquant dessus.

 

Interview DIM Gestes_Colloque 2015 pour Miroir Social - Helderlé by Dim Gestes on Mixcloud

 

À l’occasion du colloque du DIM Gestes qui s’est déroulé les 11 et 12 juin 2015, le psychologue du travail (clinique de l’activité, CNAM) Yves Clot et le professeur de sociologie Arnaud Mias (Université Paris-Dauphine), tous deux membres du bureau du DIM Gestes, et le porte-parole de l’Union syndicale Solidaires Éric Beynel ont échangé sur la manière d’agir sur la santé au travail dans le cadre d'un échange audio animé par Miroir Social.

Arnaud Mias est tout d’abord revenu sur l’organisation du colloque, qui avait l’ambition de réunir autant universitaires qu’acteurs de terrain. Une association qui a pu selon lui « déstabiliser un certain nombre d’universitaires ». « Certaines disciplines sont plus à l’aise avec l’intervention en binôme, comme la psychologie et l’ergonomie, très présentes lors de ce colloque ». En effet, les économistes et juristes étaient seulement présents comme discutants dans ce colloque, ce qui contraste avec l’ambition pluridisciplinaire du DIM Gestes. Celui-ci ne s’efforce pas moins de rendre son bureau représentatif de toutes les disciplines (psychologie, gestion, ergonomie, sociologie, économie, statistiques et droit, la composition du bureau ici).

Quoi qu’il en soit, le but de ce colloque, qui comptait 20 communications (4 dans chacun des 5 ateliers prévus) n’était pas de verser dans la logique d’un « congrès RH », à valoriser les « bonnes pratiques ». Selon Arnaud Mias, l'objectif était en effet « de se donner le temps de rentrer dans chaque cas présenté », de révéler dilemmes et obstacles et d’en discuter avec la salle. « Les interventions à plusieurs voix permettent de proposer plusieurs points de vue sur une même réalité. Ce qui fait l’originalité et la richesse de ce colloque ».

Yves Clot est ensuite revenu sur les interventions de l’équipe du CNAM au sein de Renault à Flins, et à l’AFPA entre autres. Il a notamment rappelé que l’objectif visé par l’équipe était la « transformation réelle de la situation de travail des opérateurs » (meilleur confort dans le travail, diminution des TMS…). L’élection de référents, dont il a beaucoup été question, n’est donc qu’un outil permettant d’atteindre cet objectif.

À la question relative aux conditions dans lesquelles de telles interventions pouvaient être menées dans des établissements plus petits, Yves Clot a répondu que son équipe travaillait aussi dans de plus petites structures, dont un EHPAD. « Notre objectif est de provoquer de la coopération conflictuelle, c’est-à-dire d’éviter d’avoir à choisir, en mettant le travail au centre, entre une coopération sans conflit et conflit sans coopération ». Cette coopération conflictuelle autour des divers critères de qualité dutravail, synonyme de santé psychique, a notamment pour but d’éviter la prévalence de ceux de la direction seule. À noter que les salariés eux-mêmes sont conviés à discuter entre eux des critères de qualité du travail car tous ne partagent pas nécessairement les mêmes. « La vitalité psychique est très liée au plaisir de « discuter boulot » », a continué Yves Clot. « De tout mettre sur la table et de ne pas tricher avec le réel ». Tout l’intérêt des interventions de l’équipe du CNAM. « L’idée n’est pas de recueillir le point de vue des salariés et de se faire leurs porte-paroles auprès des directions, de s’installer comme médiateurs sociaux… Ça, c’est du colmatage de conflit ». Alors que le conflit, selon lui, permet aux salariés de conquérir un certain « pouvoir d’agir », source de santé au travail. Même petite, l’équipe du CNAM parvient à faire descendre l’organisation sur les problèmes pour les résoudre plutôt que chercher à faire remonter les problèmes au risque qu’ils se perdent en route. La limite, c’est que bien trop peu d’organisations se lancent dans ce genre de transformations.

Par la suite, Éric Beynel a évoqué l’intérêt de la démocratie au travail et que les questions de travail soient débattues au plus près des travailleurs. Il a également souligné que certaines équipes syndicales faisaient parfois réaliser des expertises sans forcément avoir réfléchi en amont aux stratégies syndicales à adopter ensuite. « Parfois, on fait des expertises parce que l’on ne sait pas quoi faire ». Certaines d’entre elles n’en ont pas moins permis ensuite de produire une action, un conflit, avec des résultats plutôt positifs selon lui, sans non plus qu’il s’agisse d’une « coopération conflictuelle ». Il a cité l’exemple de la Poste à Yvetot, où l’expertise a servi à discuter la réorganisation en cours, afin qu’elle soit plus proche des aspirations des travailleurs. Il a enfin souligné l’importance de l’appropriation de ces initiatives, à la fois par les équipes syndicales, mais aussi par les travailleurs eux-mêmes.

La fin de l’échange a porté sur l’avenir du DIM Gestes, né en 2012, et l’éventuelle reconduction de ce programme qui a permis la constitution d’un réseau de chercheurs sur les questions de travail. Tout dépendra de la décision de la future majorité au conseil régional, après les élections de décembre 2015.

http://gestes.net/comment-agir-sur-la-sante-au-travail-entretien-avec-yves-clot-eric-beynel-et-arnaud-mias/

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