La lutte contre l’extrême droite est une priorité pour la CGT comme le réaffirmait, il y a peu son secrétaire national, Philippe Martinez.
Cela est encore plus vrai pour les syndicat CGT d’agents et de cadres territoriaux, confrontés parfois à des élus FN porteurs de politiques de régression sociale et de reculs démocratiques.
La CGT est ainsi alliée à la FSU, Solidaires (SUD), l’UNEF, l’UNEL et la FIDL contre l’extrême droite.
C’est donc avec une horreur certaine que nous avons vu dans une publication du CAS présentant des réductions chez les commerçants rémois, deux publicités pour une boutique tenue par l’un des plus violents fascistes et néo-nazi rémois. Violent au point que celui-ci a agressé le cortège CGT le 1er mai 2013, une fonctionnaire de la sous-préfecture, deux élus municipaux...
Au demeurant la boutique en question, n’est pas celle d’un fleuriste ou d’un vendeur de primeurs.
La porte de cette boutique est ornée de 21 autocollants d’organisations fascistes.
A l’intérieur on y trouve, des uniformes allemands, des livres vantant les SS.
Des réductions sur de tels objets, ont-elles leur place dans un guide des réductions du CAS.
Nous disons non !
D’autant que le propriétaire de la boutique vient être arrêté et emprisonné pour trafic d’armes de guerre et que la dite boutique servait à ce trafic.
Nous disons qu’il y a là une faute grave au moment où la haine et le FN gagnent du terrain.
Ce guide aurait été réalisé par un prestataire extérieur. Personne au CAS ne relirait les publications ? Au pire, il s’agirait donc d’une complaisance vis-à-vis de l’extrême droite et au mieux d’incompétence.
La responsabilité de certains est inévitablement posée.
Le CAS est un enjeu pour les personnels et un enjeu syndical pour l’UFICT.
En effet, il constitue une forme de salaire social différé. Le CAS est un bien commun.
En 2015, sa direction isolée, ne s’appuyant ni sur les agents ni sur les forces syndicales, n’a pas été capable d’empêcher l’employeur de supprimer certaines prestations concernant plus de 300 bénéficiaires.
L’UFICT a donc décidé d’investir le sujet. Nous avons mis en place un groupe de travail sur l’action sociale en direction du personnel. Une 1ère étude juridique et économique sur le CAS a été produite. Viendront prochainement un état des lieux et des préconisations.
Il est plus qu’URGENT de moderniser la gestion du CAS et ses prestations dans un contexte où le pouvoir d’achat des agents n’a jamais été aussi faible.