Réunion employeur – coordination CGT des administrations territoriales rémoises
21.10.2016
I/ un mouvement social en cours, qu’il convient d’entendre
Il y a en cours un mouvement social qui se caractérise par l’irruption de 1200 agents pétitionnaires dans le débat salarial. Deux Assemblées Générales ont rassemblé pour la 1ère 200 agents et cadres, puis 300 pour la seconde. Une grève a réuni 300 participants. Enfin; une intersyndicale inédite dans la largeur de son spectre et de sa composition a été constituée.
Lors du rassemblement du 13 octobre, les grévistes ont :
A cet effet, ils ont demandé aux syndicats de créer les conditions juridiques permettant un nouveau rassemblement ou débrayage.
La CGT a pris ses responsabilités et déposé en conséquence un préavis de grève reconductible.
Conformément à son obligation juridique, l’employeur a invité la CGT à une rencontre. Le respect de cette obligation en l’espèce est double. En effet, pour une fois, contrairement à des habitudes préjudiciables, il n’a invité que l’organisation signataire du préavis. Cela est à noter. S’agit-il d’un début de compréhension de la vacuité et de l’inutilité de rencontres avec des organisations syndicales d’accompagnement qui ne représentent pas le mouvement social ?
II/ Une rencontre pour faire avancer les revendications
Il s’agit pour l’UFICT CGT (la coordination) de profiter de cette rencontre pour faire avancer les revendications portées par les 1200 pétitionnaires et 300 grévistes.
A cet effet, nous rappelons :
la teneur de ces revendications, construites collectivement
le fait que la CGT a nourri la réflexion de ce mouvement depuis plus d’une année par ses positons syndicales quant au RIFSEEP, la fin d’avancement d’échelon et le PPCR
III/ Obtenir des précisions, poser des questions
Il s’agit également d’obtenir des précisions quant aux propositions de l’employeur, afin de vérifier que celles-ci, au-delà de leur présentation officielle, correspondent ou non aux revendications des agents et cadres.
Notre démarche n’a pas pour point de départ les propositions de l’employeur mais le mandat social et revendicatif qui nous a été conféré tant par les pétitionnaires que les grévistes, c.-à-d. leurs attentes. Nous y intégrons notre propre réflexion syndicale.
Voici nos principales demandes :
Comment se décompose l’enveloppe de 4.7 millions d’€ ? Combien pour le RI ? Combien pour la mutuelle ? Combien pour l’évolution du point d’indice qui doit être délié du dispositif ?
Une attribution de 100 € pour tous sur 13 mois nets représente a minima 5 millions d’€. 4.7 millions ne sont-ils pas insuffisants ? Pourquoi cette différence entre calculs de l’employeur et calculs de l’UFICT ?
Y-aura-t-il un dispositif de compensation de la fin de l’avancement d’échelon a minima ? Total ou partiel ? Si partiel quel taux ?
Y-aura-t-il un dispositif de compensation du PPCR ? Total ou partiel ? Si partiel quel taux ? Un mécanisme d’adaptation aux évolutions non encore actées (ex catégorie A administrative avec la fin du grade de directeur territorial) ?
Dans la délibération, y aura-t-il un mécanisme explicite de maintien du Régime indemnitaire pour tous les agents, ce maintien étant menacé par le RIFSEEP (article 6 du décret RIFSEEP, le maintien ne vaut que pour une année).
Y-aura-t-il un alignement dès le 1er janvier par le haut pour les agents transférés en termes de RI et de rémunérations indirectes, avantages acquis ?
La délibération fera-t-elle référence au RIFSEEP ?
Contiendra-elle des mécanismes de neutralisation des effets pervers de ce dispositif ? Une absence de conditionnalité (manière de servir, maladie, mobilité) ?
Pourquoi attendre 2019 pour la mutuelle ? Notre santé se dégrade actuellement sous l’effet de la détérioration des conditions de travail et managériales, sous l’effet des politiques gouvernementales cassant la santé et la financiarisant.
Un comité technique commun Ville de Reims et RM sera-t-il organisé spécifiquement sur le RI ?
Des précisions nous en avons aussi à donner : dans les discussions avec les grévistes et les pétitionnaires pointent : changement organisationnel et RPS dans le cadre du Grand Reims, conditions de travail, management, moyens du service public, le développement des précaires, l’absence de débouché du processus RPS, largement verrouillé en interne.
Le malaise social s’installe et il dépasse de loin la question de la rémunération.