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L'UFICT, le syndicalisme CGT spécifique aux cadres.

Liens

Union départementale CGT de la Marne

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Coordination CGT des services publics territoriaux rémois

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Syndicat CGT Ville de Charleville-Mézières

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Syndicat CGT des Agents Territoriaux de la Communauté d'Agglomération Charleville - Mézières / Sedan

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Syndicat CGT du Conseil général des Ardennes 

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CGT territoriaux Amiens

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CGT Finances publiques 51

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Conseiller du salarié 51

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Observatoire des Risques PSycho - Sociaux au sein de la Fonction publique territoriale

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Pour un management alternatif

8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 09:54

La CGT des Ingés, Cadres, et Tech vous invite à répondre à la consultation « le numérique et votre travail » à partir de votre propre vécu professionnel :

  icon Consultation TIC


L’UGICT-CGT a décidé d’engager cette grande consultation qui servira de base à la construction des propositions revendicatives que nous porterons pour obtenir un encadrement des usages des TIC.

 

rs.jpg

 

8 cadres sur 10 connectés en dehors du travail

La pratique des TIC1 s’est largement diffusée parmi les salariés, mais des écarts importants entre les catégories socioprofessionnelles existent. Ainsi, par exemple, l’Etude annuelle du CREDOC de décembre 2013 dévoile que 39 % des actifs utilisent les TIC pour des raisons professionnelles en dehors de leurs horaires et leurs lieux de travail habituels (soirs, week-ends, vacances, dans les transports ou à domicile). Cette proportion atteint 77 % pour les cadres.

Un impact croissant sur l’organisation du travail et les conditions d’exercice professionnel

Les TIC ont largement contribué à transformer le travail. « Leurs effets positifs ou négatifs sur les salariés sont étroitement liés au contexte organisationnel dans lequel elles s’inscrivent » indique Tristan Klein, chef de projet Prospective des métiers et des qualifications au centre d’analyse stratégique. Autrement dit, ce ne sont pas les outils qui posent problème, mais bien la manière dont ils sont utilisés.


Centre d’analyse stratégique : L’impact des TIC sur les conditions de travail, 2012

D’autant que cette révolution numérique intervient dans un contexte marqué par l’instabilité des organisations, un accroissement de contrôle et de chiffrage sur le travail, et une surcharge informationnelle lié notamment à l’usage des TIC.

Etude Apec : L’évolution de l’organisation du travail des cadres, janvier 2014

Les études montrent qu’en moyenne qu’un salarié de l’encadrement est interrompu toutes les 4 minutes (courriel, appel, SMS, etc) dans son activité professionnelle.

Les TIC participent à l’intensification du travail, en accélérant les rythmes, en favorisant les activités multitâche et le zapping additionné à une pression à l’immédiateté. Par ailleurs, La dématérialisation du lieu et du contenu du travail qu’ils induisent donnent la possibilité de travailler en dehors des heures ouvrables et/ou à l’extérieur de l’enceinte de l’entreprise.

En conséquence, les salariés connectés apparaissent d’avantage exposés au débordement du travail sur la sphère personnelle. Enfin, les TIC peuvent, quand elles sont mal utilisées dans les organisations de travail, desservir le collectif de travail. Or la coopération dans l’entreprise est un facteur de protection de la santé des salariés.

La nécessité d’encadrer les usages des TIC

De fait, les TIC modifient notre rapport à l’espace et au temps. Ils raccourcissent les délais de transmission et ils accélèrent les rythmes de travail.
Les gains de productivité générés par le télétravail (évalués à 22 %) doivent être mis à contribution dans ces objectifs.


Lire l’étude réalisée d’avril 2011 à avril 2012 par Greenworking: Adoptez le télétravail pour une meilleure productivité.


Ils renforcent le lien de subordination employeur/salarié en induisant un présentéisme numérique actif et permanent. L’usage actuel des TIC modifie en profondeur la durée réelle du temps de travail et peut constituer une nouvelle forme de forfait en jours qui ne dit pas son nom. S’ajoute à cela une possibilité de « flicage numérique ». Autrement dit, si ces outils en eux-mêmes ne posent pas de problème, c’est la manière de les utiliser et l’insuffisance de leur encadrement qui peut induire des pratiques qui augmentent les risques psychosociaux et qui, in fine, desservent les droits des salariés.


Pour la CGT, les progrès techniques et scientifiques doivent être mis au service du progrès social, économique et environnemental. Ils doivent notamment contribuer à améliorer le mieux être au travail, favoriser l’emploi, servir à diminuer le temps de travail, valoriser la qualité du travail et l’éthique professionnelle.


1Les TIC, de quoi parle-t-on ? Les technologies de l’Information et de la communication (TIC) sont des outils qui permettent de produire, transformer ou échanger de l’information. Ils peuvent être matériels comme les ordinateurs et les téléphones portables, ou logiciels. Les réseaux, physiques ou virtuels, ainsi que les systèmes informatiques embarqués sont également considérés comme des TIC. Source : rapport du Centre d’Analyse Stratégique

Téléchargez le tract en pdf : icon Tract campagne Droit à la (dé)connexion (168.98 kB)

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 12:31
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24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 20:09

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Le numéro 355 de Mai Juin 2014 de Travail & Changement est consacré à la conciliation des temps. Vie professionnelle, vie privée, les temps se mélangent et leur conciliation reste une question toujours individualisée.

 

Le magazine de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail l’Anact tente de faire le point. Il nous donne une grille de lecture systémique du « compromis temporel » qui associe temps du marché, temps du salariés, temps de l’entreprise et temps du territoire et constate que jusqu’à présent « toutes les formules contribuent principalement à installer les femmes dans leur double journée » et le temps partiel non choisi et la précarité pourrait-on ajouter.

En pointant du doigt l’intensification des contraintes temporelle liées au marché Travail & Changement interpelle notre propre responsabilité « Le client supporte de moins en moins la file d’attente ; l’internaute demande à être livré dans les 24 heures ». Clients où internautes d’un côté semblent ignorer (vouloir ignorer ?) les conditions de travail dans les entrepôts des grands distributeurs, conditions de travail qu’ils refusent pour eux-mêmes de l’autre. Contradictions vite enfermées dans le mot valise de « schizophrénie » qu’il faudra bien renverser pour inventorier ce qu’il tente de cacher.


Contraintes de l’entreprises avec la règle d’or du flux tendu, contraintes du salariés qui aspire à la vie de famille, à satisfaire ses engagement (et pourquoi pas son besoin simplement de ne rien faire de tout cela ?) sont des problématiques connues. En revanche, la contrainte liée à l’urbanisation, aux temps de transport au fonctionnement du territoire et de ses institutions l’est moins souvent, mais s’impose aussi comme un des éléments clef du compromis temporel.

« L’approche organisationnelle du compris temporel propose d’actualiser les exigences auxquelles les entreprises sont confrontées et de revoir en conséquence les modes d’utilisation des équipements, l’offre de service, les choix d’organisation du travail » déclare Florence Liosil, chargée de mission du département des changements technologiques et organisationnels de l’Anact.

A lire pendant la 11e semaine de la qualité de vie au travail, QVT, du 16 au 20 juin 2014

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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 19:44

saturne-devorant-enfant-detail-fcaf7-8fd16Extrait de réponse: "Un accord relatif à la prévention des risques psycho-sociaux dans la fonction publique (signé le 22 octobre 2013) prévoit l'obligation, pour chaque employeur, de mettre en oeuvre un plan d'évaluation et de prévention de ces risques. Cette mesure s'inscrit dans le cadre des obligations de sécurité et de prévention des risques professionnels prévus aux livres I à V de la quatrième partie du code du travail (visées à l'article 108-1 de la loi n° 84-53 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale) auxquelles sont soumis l'ensemble des employeurs territoriaux. Ils doivent à ce titre "protéger la santé physique et mentale des travailleurs" conformément à l'article L. 4121-1 du code du travail. Une instruction du Premier ministre fixera le cadre et les modalités concrètes de déclinaison de cet accord. 
En outre, l'accroissement des possibilités de recrutement de personnels médicaux, prévue en annexe de l'accord et qui fera l'objet d'une modification des textes, permettra à chaque collectivité de renforcer son service de médecine préventive.
Par ailleurs, le même accord-cadre prévoit des mesures pour renforcer les moyens en temps des représentants du personnel au comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), ce qui leur permettra d'assurer leurs missions auprès des agents en matière de risques professionnels. 
Ces mesures visant à améliorer la santé des agents publics, constituent la première étape d'une réflexion qui se poursuivra prochainement par un nouveau cycle de concertation sur la qualité de vie au travail.
Assemblée Nationale - 2014-02-11 - Réponse Ministérielle N° 36504

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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 19:22
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication et les conditions de travail des agents publics : un lien complexe à ne pas sous-estimer. Par Salima Benhamou, chargée de mission au département Travail et emploi du Commissariat général à la stratégie et à la prospective.
Les conditions de travail des agents publics et TIC

Les conditions de travail des agents publics et TIC

Les administrations publiques connaissent depuis le début des années 2000 une forte diffusion des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC), que ce soit dans la fonction publique d’Etat, dans les collectivités territoriales ou encore la fonction hospitalière. Le secteur public a par ailleurs depuis largement rattrapé son retard sur le secteur privé en matière d’équipements informatiques. Quand on s’interroge sur l’impact des TIC (ou du numérique plus globalement) au sein des administrations, c’est souvent sous l’angle économique à travers la recherche d’une meilleure efficacité des administrations pour mieux répondre aux attentes des usagers mais aussi pour concilier modernisation publique et économies budgétaires. Mais un autre angle, moins mis en lumière notamment dans le débat public, concerne  le lien entre les TIC et les conditions de travail des agents « utilisateurs de Tics » de l’administration. Tout semblerait, une fois le « bon » dispositif ou la bonne pratique « TIC » mis en place, l’agent public, s’adapterait quasi-mécaniquement. Or quand on s’interroge sur le lien entre TIC et conditions de travail, les mécanismes sont beaucoup plus complexes que cela. D’une part, parce que les TIC sont de nature très diverses que leurs effets sur les conditions de travail des agents peuvent être très différents. D’autre part, parce que les TIC influencent les processus et les pratiques organisationnelles dans les administrations, ils peuvent influencer positivement ou négativement les conditions de travail selon les modalités de leurs mises en place dans les organisations publiques mais aussi selon les missions exercées par les agents, qu’ils soient en contact direct ou indirect avec les usagers.

Des avantages liés au TIC mais aussi des risques sur les conditions de travail des agents…

Quels sont les enseignements des travaux d’expertise sur le sujet ? Les conséquences sur les conditions de travail sont positives dans l’ensemble (facilitation des tâches, voire leur enrichissement, meilleure communication entre les services, gain de temps, plus d’autonomie,  conciliation vie privée-vie professionnelles améliorer etc.). Toutefois, les TIC sont également porteurs de risques qu’il convient de ne pas sous-estimer : stress lié à la surinformation, dépersonnalisation des relations directes avec le public, modification de l’identité professionnelle des agents, voire même de leur conception quant à leur rôle. Autant d’effets qui peuvent conduire à une baisse de la motivation au travail, ce qui in fine, pourrait aboutir à affaiblir ou annuler les effets positifs des TIC sur l’amélioration des services publics à destination des usagers. Écarter ces risques pourrait se faire en renforçant l’accompagnement des agents aux changements technologiques et organisationnels. Les expériences vécues au sein des collectivités territoriales où un soin important a été accordée à la formation et à l’accompagnement des agents lors de la mise en place de plan TIC mais aussi à la concertation préalable des agents, ont montré une meilleure acceptation des modifications organisationnelles et des conditions d’exercice des missions de services publics.

Accompagnement, participation et formation des agents sont indispensables pour la réussite des projets de modernisation des services publics.

Plusieurs mesures peuvent être mises en œuvre pour assurer un accompagnement efficace des agents à la suite de l’introduction des nouvelles technologies de communication et d’information notamment via la formation. Les expériences positives constatées dans les collectivités territoriales et les services déconcentrés pourraient être mises au service de la fonction publique d’État, par des échanges d’expériences dans le domaine du numérique selon une logique “Bottom-up” (du bas vers le haut et non pas, comme traditionnellement, du haut vers le bas), valorisant ainsi l’expérience de terrain. Une condition forte du succès de l’intégration des TIC et de leur appropriation réussie dans l’organisation est directement liée à l’engagement de l’ensemble des agents. Il faut donc veiller à l’association régulière des agents concernés et de l’ensemble des acteurs des projets.  C’est dans cette démarche plus globale de modernisation qu’il convient d’intégrer l’ensemble des projets TIC, au regard des effets majeurs et structurants qu’ils génèrent sur le travail des services de la fonction publique. La question des risques psycho-sociaux, surtout pour les cadres, qui subissent la plus forte surcharge en TIC, est à prendre considération dans cette démarche plus globale. Il s’agit également de renforcer la connaissance sur les TIC et leurs impacts sur l’organisation et les conditions de travail des agents publics et de manière générale sur la gestion des ressources humaines en lien avec l’évolution des missions et des métiers à l’ère du numérique.

C’est d’ailleurs, l’une des missions d’expertise que se fixera le futur laboratoire pour l’innovation et la prospective de ressources humaines (LIRH) : fruit d’un partenariat entre le CGSP, la DGAFP, le CFMD et l’IGPDE.

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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 11:13
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8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 11:17

225ced49b5d606fd924d5e5beb129bf3_M.jpgLe Conseil d’État a récemment tranché quelques questions épineuses sur la prise en charge des maladies professionnelles. Administrations et agents en savent désormais plus sur les causes des maladies qui influent sur leur imputabilité.

La reconnaissance de la maladie professionnelle génère de nombreux contentieux, compte tenu des obligations de protection importantes qui pèsent sur les personnes publiques. Des questions demeuraient sans réponse, parmi lesquelles, celle de savoir si la maladie doit être exclusivement en lien direct avec un accident survenu dans l’exercice ou à l’occasion des fonctions de l’agent pour que ce dernier puisse bénéficier de la législation sur les accidents de service issue du 2° de l’article 57 de la loi du 26 janvier 1984.

Cette question a été tranchée par le Conseil d’État (1) pour la fonction hospitalière. Mais, compte tenu d’une rédaction identique des textes, la solution jurisprudentielle est transposable à la fonction publique territoriale. La réponse a une portée pratique importante car de plus en plus souvent l’état de santé des agents est affecté par plusieurs causes.

 

Le lien avec le service n’a pas à être exclusif

Le fondement juridique est tiré du deuxième alinéa du 2° de l’article 57 de la loi du 26 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale : « […] si la maladie provient […] d’un accident survenu dans l’exercice ou à l’occasion de ses fonctions, le fonctionnaire conserve l’intégralité de son traitement jusqu’à ce qu’il soit en état de reprendre son service ou jusqu’à sa mise à la retraite. Il a droit, en outre, au remboursement des honoraires médicaux et des frais directement entraînés par la maladie ou l’accident ».

L’existence d’un lien même partiel ouvre doit au bénéfice de la législation sur les accidents de service.

L’interprétation jurisprudentielle est la suivante : le droit, prévu par les dispositions précitées de l’article 57, de conserver l’intégralité du traitement est soumis à la condition que la maladie mettant l’intéressé dans l’impossibilité d’accomplir son service soit en lien direct, mais non nécessairement exclusif, avec un accident survenu dans l’exercice ou à l’occasion de ses fonctions. L’existence d’un lien même partiel ouvre doit au bénéfice de la législation sur les accidents de service.

 

Les conséquences pratiques

Une décision d’imputabilité au service doit être prise :

- l’agent a droit à son entier traitement jusqu’à la reprise du service ou jusqu’à la mise à la retraite (alors qu’il n’a droit qu’à trois mois à plein traitement et trois à demi-traitement en l’absence d’imputabilité au service). Ce droit à plein traitement semble exister même si la maladie professionnelle n’est pas la cause unique de l’absence de service de l’agent. L’administration ne peut pas valablement opposer que l’absence de l’agent est également due à une maladie sans lien avec le service ;

- l’agent a droit au remboursement des honoraires médicaux et de tous les frais directement liés à la maladie. La collectivité ne peut pas opérer une réduction des remboursements au motif que le lien avec le service n’est pas exclusif. En revanche, les autres maladies étrangères au service dont pourrait souffrir l’agent ne sont pas prises en charge quelle que soit leur date d’apparition.

En cas d’incapacité définitive de remplir les fonctions résultant de la maladie ayant un lien direct avec le service, l’agent peut obtenir le bénéfice d’une pension d’invalidité.

 La dépression réactionnelle causée par un accident de service et sa mauvaise prise en charge dans le quotidien professionnel est une maladie professionnelle.

Les conséquences indemnitaires

L’article 57 a ses limites : le préjudice moral, la perte de chance dans l’évolution de sa carrière, les souffrances physiques, les troubles dans les conditions d’existence etc. ne sont pas réparés par le bénéfice du plein traitement ou d’une pension d’invalidité. L’agent dispose de deux fondements pour en obtenir réparation :

la responsabilité sans faute fondée sur le risque professionnel : le fonctionnaire victime, du fait de la maladie, des souffrances physiques ou morales et des préjudices esthétiques ou d’agrément, peut obtenir de la collectivité employeur, même en l’absence de faute de celle-ci, une indemnité complémentaire réparant ces chefs de préjudice, distincts de l’atteinte à l’intégrité physique (2) ;

la responsabilité pour faute prouvée : l’agent peut obtenir une réparation intégrale s’il prouve une faute de l’administration, laquelle peut résulter de l’exposition à des matières dangereuses, de conditions de travail constitutives de harcèlement moral…

Ces deux dernières actions en responsabilité peuvent être engagées même en cas d’octroi d’une allocation temporaire d’invalidité qui compte tenu des conditions posées à son octroi et de son mode de calcul, doit être regardée comme ayant pour objet de réparer seulement les pertes de revenus et l’incidence professionnelle résultant de l’incapacité physique causée par un accident de service ou une maladie professionnelle.

 

CE QU’IL FAUT SAVOIR
1. Imputabilité au service
- Si la maladie figure au tableau des maladies professionnelles L.461.1 du Code de la Sécurité sociale, présomption d’imputabilité (3).
- Si elle n’y figure pas, l’agent devra alors rapporter la preuve du lien de causalité entre l’affection dont il souffre et l’exercice de ses fonctions (4).
Les règles sont les mêmes pour l’imputabilité partielle.
2. État préexistant
Cet état ne doit pas être ignoré. Il appartient à l’administration d’établir que l’affection et ses conséquences sont exclusivement dues à l’état antérieur pour pouvoir refuser la prise en charge comme maladie professionnelle (5).
Une affection anxio-dépressive réactionnelle est imputable au service en l’absence d’antécédent antérieur (6).
3. Dépression, maladie professionnelle
La dépression réactionnelle causée par un accident de service et sa mauvaise prise en charge dans le quotidien professionnel est une maladie professionnelle.
La dépression et les autres pathologies résultant d’un harcèlement moral peuvent aussi être qualifiées de maladies professionnelles.
L’affectation pendant plus de deux ans à un poste de travail ne correspondant pas au grade de l’agent sur un poste fictif et l’isolant de tout contact professionnel avec les agents ou les usagers, est en relation directe, certaine et déterminante avec la pathologie aiguë dont a été victime l’intéressé (7).
4. Autres pathologies résultant du harcèlement moral
Sont qualifiées de maladies professionnelles ou d’accidents de service, en outre de la dépression, les pathologies résultant du harcèlement moral telles la tentative de suicide ou le suicide, la rupture d’anévrisme, le malaise cardiaque de l’agent du fait du stress qu’il subit dans ce contexte de harcèlement moral mais aussi tout autre accident physique résultant de la situation de harcèlement (8).
5. État des connaissances scientifiques
Pour apprécier si une maladie est imputable au service, le juge de l’excès de pouvoir, saisi de conclusions tendant à l’annulation de la décision par laquelle l’autorité administrative a placé un agent en congé de maladie ordinaire et a refusé de le placer en congé de longue maladie à plein traitement au motif que sa maladie n’était pas imputable au service, doit prendre en compte le dernier état des connaissances scientifiques, lesquelles peuvent révéler la probabilité d’un lien entre une affection et le service et ce, alors même qu’à la date à laquelle l’autorité administrative a pris sa décision, l’état de ces connaissances excluait une telle possibilité (9).

 

 

 

 

Note

(01)Arrêt n° 353093 du 23 septembre 2013 Mme H. - Retourner au texte

(02)CAA Bordeaux, 14 février 2012, CH Cayenne. n 11BX00759. - Retourner au texte

(03)CE, 6 octobre 2011, min. Budget, Comptes publics et Réforme de l’État n° 343350. - Retourner au texte

(04)CAA Paris, 22 mars 2011, Broquaire, n° 00PA03021. - Retourner au texte

(05)CE, 30 mars 2011 Lillo n° 331220. - Retourner au texte

(06)16 février 2011, Mme Jayet n° 331746. - Retourner au texte

(07)CAA Marseille, 29 mai 2001, CH spécialisé Valvert. n 98MA01617. - Retourner au texte

(08)CAA Marseille, 29 mai 2011, n° 98MA01617. - Retourner au texte

(09)CE, 21 novembre 2012, ville de Paris n° 344561. - Retourner au texte

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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 20:53

saturne-devorant-enfant-detail-fcaf7-8fd16

Une circulaire ministérielle vient de paraître contre le harcèlement.

Télécharger au format PDF

PDF - 1.1 Mo
Circulaire contre le harcèlement dans la Fonction publique
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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 20:52

Le protocole d’accord relatif à la prévention des risques psychosociaux du 22 octobre 2013 prévoyait, dans son préambule, la diffusion d’une instruction du Premier ministre traduisant l’ambition et l’engagement du Gouvernement.

Cette instruction a été signée le 20 mars dernier.

L’instruction du Premier ministre est complétée de trois annexes :

- la première déclinant les principales étapes de mise en œuvre de l’accord-cadre,

- la deuxième rappelant la responsabilité des chefs de services en matière de prévention des risques professionnels,

- la dernière précisant les dispositifs d’appui à l’élaboration et à la mise en œuvre des plans de prévention.


PDF - 237.9 ko
Plan national d’action pour la prévention des ridsques psychosociaux dans les 3 fonctions publiques | Instruction et annexes
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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 20:52

Des médecins ont mimé des suicides devant le ministère de la Santé pour alarmer sur les risques de surmenage qui menaceraient la profession. KENZO TRIBOUILLARD / AFPLe burn-out touche 13,2 millions de Français

  • L'épuisement professionnel peut causer la mort
  • ÉPUISEMENT. Une étude publiée récemment par le cabinet Technologia, agréé par le ministère du Travail, milite pour une reconnaissance du surmenage comme maladie professionnelle. Selon elle, le burn-out toucherait de plus en plus de travailleurs français. Ce syndrome d’épuisement professionnel potentiellement mortel, lié à une activité trop intense ou stressante menacerait quelque 13,2 millions de Français.
  • Mais le burn-out ne saurait être caractérisé par de simples facteurs de risque. Sa symptomatologie est justement mal maîtrisée, même par les acteurs de santé. D'ailleurs, la plupart des demandes faites pour reconnaître ces affections psychiques comme maladies professionnelles sont rejetées.

    Un test pour savoir si vous faites un burn-out. L’un des tests les plus couramment pratiqués par les psychologues pour diagnostiquer un tel état est le MBI (Maslach Burn-Out Inventory). Vous pouvez le passeren suivant ce lien. Mais prenez garde ! "Un test ou un score sur une échelle ne constituent aucunement un diagnostic ! rappelle Patrick Mesters. La détection d'un état de burn-out prend en compte de nombreux autres facteurs et relève d'un diagnostic médical", précise le neuropsychiatre. En cas de doute « il faut immédiatement solliciter votre médecin traitant ou le médecin du travail » explique Valérie Langevin. Ensuite, il ne faut pas hésiter à en parler aux responsables des ressources humaines ainsi qu’au supérieur hiérarchique. En effet, seule une réflexion collective sur ce qui a conduit à une telle situation permet de régler le problème».

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