Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 

 

 

 

 

 

L'UFICT, le syndicalisme CGT spécifique aux cadres.

Liens

Union départementale CGT de la Marne

http://www.udcgt51.fr/

 

Coordination CGT des services publics territoriaux rémois

http://cgt-services-publics-remois.over-blog.com/ 

 

Syndicat CGT Ville de Charleville-Mézières

http://cgtcarolo.over-blog.com/

 

Syndicat CGT des Agents Territoriaux de la Communauté d'Agglomération Charleville - Mézières / Sedan

http://www.cgtcomagglo08.fr/

 

Syndicat CGT du Conseil général des Ardennes 

http://www.cgtcg08.com/

 

CGT territoriaux Amiens

http://territoriaux-cgt-amiens-metropole.over-blog.com/

 

CGT Finances publiques 51

http://www.financespubliques.cgt.fr/51/

 

Conseiller du salarié 51

http://www.conseillerdusalarie51.fr/

 

Observatoire des Risques PSycho - Sociaux au sein de la Fonction publique territoriale

http://www.observatoiredesrpsauseindelafpt.fr/

 

 

Pour un management alternatif

22 avril 2015 3 22 /04 /avril /2015 19:59
Répondez à la consultation sur le travail et le numérique

Droit à la déconnexion : évaluez votre charge et temps de travail

Les Technologies de l’Information et de la Communication facilitent la vie et le travail au quotidien, mais elles ont aussi entrainé une intensification du travail et un envahissement du travail sur le temps de vie privée. Grâce aux tablettes et smartphones, on peut désormais travailler à la maison ou dans les transports et être joignable en permanence. Ces heures de travail ne sont ni décomptées ni a fortiori payées. Nous souhaitons assurer le paiement ou la récupération de toutes les heures effectuées, et garantir la protection de la vie privée et du temps de repos des salariés Dans l’idée de tirer le meilleur de ce que ces technologies peuvent offrir, nous vous consultons pour connaître votre avis sur le moyen d’en encadrer l’usage.

En organisant cette consultation, la CGT et son UGICT s’engagent à :

  • vous en restituer les résultats,
  • intervenir avec ses élu-e-s et mandaté-e-s pour que des négociations s’engagent sur les aspirations exprimées,
  • vous rendre compte du contenu et de l’état d’avancement des négociations en temps réel.

Répondre à la consultation →

http://www.ugict.cgt.fr/articles/references/enquete-deconnexion

Partager cet article
Repost0
22 avril 2015 3 22 /04 /avril /2015 19:31
30 cadres présent(e)s à la réunion d'information syndicale organisée par l'UFICT, le 16 avril

30 cadres A et B ont participé à la réunion d'information syndicale organisée par l'UFICT Reims métropole.

Les principales directions et principaux services représentés étaient l'urbanisme, l'archélogie, l'économie, la voirie, l'eau, l'informatique et les risques majeurs.

A noter une forte présence de cadres femmes et une représentation de 3 filières (administrative, technique et culturelle) ainsi que de différentes positions administratives (fonctionnaires titulaires et contractuels).

Après une présentation de l'UFICT - UGICT, en deux heures, les sujets abordés ont été nombreux, dans le cadre d'un échanges où presque tous et toutes ont pris la parole:

- qualité du management, management par l'email

- sens du travail

- carrière, promotion et avancement de grade

- précarité des contractuels

- risques psycho sociaux

- organisation du travail et conditions de travail

- information des cadres et associations des cadres aux décisions

- accès aux formations

- modalité de gestion du service public

- devenir du service public

- réforme territoriale

- évolutions de Reims métropole

- pertes en moyens financiers

Cette 1ère réunion d'information syndicale UFICT est apparue comme un espace de dialogue et d'échange unique en son genre et donc à réitérer.

Certains et certaines ont même fait le choix de rejoindre l'UFICT...

30 cadres présent(e)s à la réunion d'information syndicale organisée par l'UFICT, le 16 avril
Partager cet article
Repost0
25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 20:15

Droit à la déconnexion : mode d'emploi pour gagner des droits

 

Négocier le droit à la déconnexion : Pourquoi ? Comment ?

Une présentation complète pour vous aider à mener la campagne pour le droit à la déconnexion en vous appuyant sur les aspirations des salariés afin de gagner des droits nouveaux.

Sommaire : 
  • Les chiffres clés
  • Objectifs de campagne
  • Méthode
  • Comment mener la campagne
  • Les points d'appui
  • Les différentes revendications possibles
  • Les avancées possibles 
  • La valorisation des résultats
Partager cet article
Repost0
28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 23:02

 

Le 14 janvier 2015 un CHSCT extraordinaire a eu lieu. En effet, il était commun à la Ville et à Reims métropole. Et il portait sur les Risques Psycho Sociaux (RPS), c'est-à-dire la souffrance au travail.

Si un tel CHSCT a eu lieu, c’est parce qu’un accord national sur la lutte contre les RPS dans la Fonction publique a été signé en octobre 2013, entre employeurs publics et syndicats.

A Reims métropole, la CGT est le seul signataire de ce protocole à siéger, en CHSCT et en CT.

Un pré-diagnostic RPS a été présenté par une stagiaire (méritante et compétente) de la DRH. Malheureusement la DRH n’a apporté aucune analyse de ce pré-diagnostic se contentant de lire des séries de données.

Les rares commentaires « officiels » (exposés dans le CCTP du marché Diagnostic RPS) étaient même erronés. Il nous a ainsi été expliqué que le conflit de valeur (une source de RPS) était bas au sein de nos administrations, avec un taux de 14%. Or, selon la direction de l'animation de la recherche, des études et des
statistiques, un organisme du ministère de travail, ce taux est de 6% chez l’ensemble des salariés français. Au regard de cette comparaison, les agents des administrations territoriales rémoises ont connu sous le mandat 2008 – 2014, un conflit de valeur ou un conflit éthique 2,3 fois plus important que dans le reste du monde du travail. Les agents de catégorie C avec un taux de 16% (2,6 fois plus) ont été les premiers concernés, suivis par les cadres A avec un taux de 13%. Une telle lecture inexacte et approximative ne manque pas de nous interpeller.

 

Seule la CGT est intervenue sur le fond. Il est vrai que certains syndicats n’avaient même pas pris la peine de récupérer le document auprès de la DRH et pour d’autres de le lire. Télécharger le pré-diagnostic… Lire l’article Pré-diagnostic RPS, un pic pathologique en 2012

Le pré-diagnostic démontre un pic de pathologies (TMS, dépressions, syndromes anxieux, addictions) liées à la souffrance au travail en 2012, représentant le double (+ 100%) de l’année 2009 ! Plus de 300 pathologies annuelles sont recensées pour 3000 agents ! Parallèlement l’absentéisme ordinaire et l’absentéisme accident de travail ont fortement augmenté (+250% dans certains cas). Or les scientifiques constatent que les agents soumis à des risques psycho sociaux ont 5 fois plus d’accidents du travail que ceux qui ne le sont pas.

Lors du CHSCT Reims métropole, la CGT a souligné que les causes des RPS liées au mandat 2008 – 2014 allaient être aggravées par de nouvelles notamment : la réforme territoriale, la perte de dotations étatiques, les menaces de privatisation, la poursuite du recul du pouvoir d’achat, le renforcement de la précarité.

Le pré-diagnostic sera suivi d’un diagnostic et d’un plan d’actions ; obligation découlant de l’accord national d’octobre 2013, signé par la CGT. A cet effet, un Comité de pilotage RPS a été installé. Il est composé de collègues de la DRH bien-être au travail, du psychologue du travail, du médecin du travail et de 5 syndicalistes (dont 1 CGT RM). Ce COPIL est une bonne chose. Encore faudrait-il que son animation soit à la hauteur des enjeux !

En Comité technique, la CGT RM a proposé que l’employeur dépose une demande de financement du diagnostic et du plan d’actions auprès du Fonds national de prévention de la CNRACL comme bien d’autres employeurs territoriaux l’ont fait, mais curieusement pas Reims métropole. 

Tout aussi curieusement, l’employeur n’a pas pris la peine de faire connaître le budget consacré à la lutte contre les RPS. La CGT a, à ce sujet, souligné que selon l’agence européenne pour la santé au travail, 1 € investi dans la lutte contre les RPS engendre 13 € de retour… 

Au demeurant, lors du CHSCT, l’employeur, en réponse à une demande de la CGT s’est engagé à mettre en œuvre les mesures annoncées en novembre 2014 par la Ministre de la fonction publique en matière de prise en charge des fonctionnaires victimes de l’amiante.

Partager cet article
Repost0
26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 11:54
"Le CHSCT risque de perdre sa proximité avec le terrain"

Par  publié le 21/01/2015 à  15:47, mis à jour à  19:04

"Si le texte [sur le dialogue social] est adopté en l'état, il pourrait poser de nombreux problèmes en entreprise." Alors que les partenaires sociaux se retrouvent jeudi 22 janvier pour une ultime séance de discussion, Michèle Rescourio-Gilabert, experte en droit social au sein d'Entreprise&Personnel, tire la sonnette d'alarme. 

image: http://static.lexpress.fr/medias_10139/w_605,h_270,c_fill,g_north/apres-70-ans-d-existence-les-ce-pourraient-disparaitre-pour-fusionner-avec-les-autres-instances-du-personnel_5191587.jpg

"Le CHSCT risque de perdre sa proximité avec le terrain"

 

Le projet de texte pour réformer le dialogue social dans l'entreprise achoppe sur des nombreux points comme la création du CHSCT et pourrait poser problème dans l'entreprise.

 

 

afp.com/Dominique Faget


Patronat et syndicat se retrouvent jeudi 22 janvier pour un dernier round très attendu. L'exécutif y est allé de son coup de semonce pour tenter de faire avancer le processus. Dans ses voeux à la presse lundi 19 janvier, François Hollande a tancé les organisations syndicales et patronales pour qu'elles aboutissent à un texte. Mais les oppositions, notamment autour du futur rôle du CHSCT, demeurent très fortes. Et les observateurs comme l'experte Michèle Rescourio-Gilabert, se montrent circonspects sur l'issue et le projet de texte.  

Pensez-vous qu'un accord soit possible jeudi ?

Les partenaires sociaux se retrouvent en réunions bilatérales avant la rencontre de jeudi mais je ne suis pas certaine que ça aboutisse. La tension reste forte et un syndicat comme la CFE-CGC, susceptible de signer cet accord et donc de faire la différence, continue de défendre le CHSCT et son sort. L'enjeu est de maintenir les moyens et la force du CHSCT et ne pas le voir se transformer en simple commission.  

Cette inquiétude autour de la transformation du CHSCT est-elle justifiée ?

Les chefs d'entreprise avec qui je discute au téléphone se montrent inquiets. L'un d'eux, DRH d'une grande société, me disait hier qu'il redoutait qu'en devenant une simple commission, le CHSCT ne perde de sa force et de sa proximité avec les enjeux de terrain et en conséquence de sa pertinence. Dans l'entreprise, les débats risquent d'être encore plus "politiques" qu'avant.  

Le texte propose pourtant de maintenir "l'intégralité des missions et des prérogatives" du CHSCT...

Certes, et c'est important que ce soit précisé. Mais même si ces prérogatives sont conservées et que la commission conserve son droit d'alerte et ses autres droits, sera-t-elle suffisamment bien informée et au courant des enjeux pour le déclencher ? Réussira-t-elle à faire remonter les informations du terrain et la réalité des conditions de travail ? Dans les grandes entreprises, il risque d'être encore plus difficile de s'y retrouver. Le CHSCT est déjà vu comme une instance très institutionnalisée et une centralisation dans une simple commission du futur simple Conseil d'entreprise risque d'aggraver les choses. On peut craindre que le CHSCT ne perde de son champ et de sa force d'action. Tout le monde travaillera sur les différentes questions et celles, pourtant cruciales de santé et de risques psychosociaux, risquent d'être diluées. 

Parce qu'il y aurait une baisse des moyens?

Le paradoxe c'est que le texte va vers des compétences plus larges mais moins de moyens. On va en demander plus aux élus, de devenir multi-casquettes alors qu'ils n'auront peut-être pas les moyens nécessaires - le projet d'accord ne fixe pas grande chose sur la question de la formation des élus - et un nombre d'heures de délégation inférieur (18 heures mensuelles en moyenne et plafonnées à 30 heures, NDLR).  

Ne faut-il pas pourtant simplifier les instances actuelles ?

Si, et les chefs d'entreprise le disent eux-mêmes. Ce millefeuille doit être simplifié et réfléchir à de nouvelles organisations a du bon. Les réflexions en cours sur le rythme des consultations obligatoires me paraissent intéressantes. Cette notion de "dialogue social" reste très abstraite pour les salariés. Il faudrait qu'il soit plus incarné. Mais il faudrait surtout réfléchir aux "contenus" plus que de redéfinir l'architecture du dialogue social si on veut réellement simplifier et améliorer son efficacité. 

Qu'en est-il de la place du dialogue social dans les petites entreprises et des propositions concernant les TPE? ?

La création d'instances extérieures de représentation des salariés de TPE fait débat, elle aussi. La CFDT, par exemple, réclame que les salariés de ces TPE siègent dans les commissions et que celle-ci aient un rôle supérieur au simple conseil. Je ne suis pas convaincue que les patrons de TPE soient ravis de cette intrusion et je ne suis pas certaine que ce soit un vrai besoin. Dans une TPE dirigée par un patron ouvert à la discussion et impliquant ses salariés, le dialogue social a lieu. Je me demande si on n'est pas en train de répondre à une question qui ne se pose pas... 

Quelle portée peut alors avoir ce texte?

Admettons que le texte soit signé, il ne le sera certainement pas par la CGT et FO. La CGT est majoritaire dans bien des entreprises donc il y aura un bouleversement des équilibres syndicaux actuels. Et on peut être certains que les deux organisations iront jusqu'au bout. Et ce projet d'accord, peu précis risque de causer bien des problèmes. Dans un dialogue social trop souvent dominé par les enjeux juridiques, ce projet est trop vague.  

 http://lentreprise.lexpress.fr/rh-management/droit-travail/le-chsct-risque-de-perdre-sa-proximite-avec-le-terrain_1642965.html#6ihTV2iKfsbrSoYr.99
Partager cet article
Repost0
15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 19:47

Dans le cadre de l'accord national d'octobre 2013, signé par la CGT, les employeurs publics sont tenus de procéder à un diagnostic RPS et à mettre en oeuvre un plan de prévention.


Les CHSCT sont au coeur de ce processus. La CGT est seule organisation signataire de l'accord national à siéger en CHSCT à Reims métropole. 


Par RPS, il faut entendre souffrance psychologique, pouvant induire des somatisations.

 

Ainsi Reims métropole et la Ville de Reims ont connu une forte augmentation sur la période 2010 – 2012 des pathologies RPS: + 100%.


Les Administrations Territoriales Rémoises  passent d’un syndrome ou pathologie en lien direct avec les RPS pour 20 agents à 1 pour 10.

 

-     A lire le prédiagnostic RPS de 374 pages.... pré-diagnostic RPS

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 12:32

225ced49b5d606fd924d5e5beb129bf3 MAlors qu'un accord-cadre sur la qualité de vie au travail doit être signé en octobre par le gouvernement et les organisations syndicales, Acteurs publics se penche sur les risques psychosociaux qui pèsent sur la productivité des quelque 5 millions de fonctionnaires. Le stress est pointé du doigt et la fonction publique ouvre l’œil.

 


Le travail, c’est la santé ! Pas si sûr. Si chacun se souvient du refrain, l’avalanche de statistiques de l’enquête « Sumer », qui abordait pour la première fois les conditions de travail et les risques associés aux différentes familles de métiers dans les trois versants de la fonction publique, donne très vite envie d’adopter un ton moins badin. Publiées par la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) voilà quelques mois, 12 familles de métiers minutieusement auscultées livrent un éventail sans précédent de ce qu’il faut à tout prix éviter. Ces risques professionnels varient sensiblement d’un versant de la fonction publique à l’autre, même s’ils dépendent d’abord des tâches à réaliser.

 

Dans les soins, les services à la personne ou la restauration, l’exposition aux produits chimiques, aux agents biologiques sans oublier les contraintes de rythme, les horaires atypiques, les astreintes et durées longues de travail, accentuent la pression. Partenaire des employeurs publics, la DGAFP scrute ces résultats pour faire progresser la gestion des ressources humaines. « L’objectif est de rendre l’administration plus efficace, dotée d’une GRH plus agile, plus performante et attentive aux réalités du terrain », admet Marie-Anne Lévêque, à la tête de cette direction depuis un an, devenue ainsi, en quelque sorte, DRH groupe de l’État employeur.

 

Une évolution aussi observée avec le plus grand intérêt par l’Association nationale des directeurs de ressources humaines (ANDRH), dont la secrétaire générale, Catherine Carradot, poursuit : « Il n’y a aucune raison de regarder différemment le public et le privé lorsqu’il s’agit de gérer les ressources humaines dans les organisations en transformation. Les trophées du capital humain que nous remettons chaque année pour récompenser les initiatives les plus audacieuses seront pour la première fois ouverts à la fonction publique dès l’an prochain. » L’ANDRH insiste encore sur l’alliance désormais indispensable avec les directions des services informatiques « pour que les DRH deviennent des acteurs de la performance, ce qui impose de prendre des initiatives en matière de dialogue social », confie-t-elle. Un vaste chantier déjà lancé dans la fonction publique d’État avec l’harmonisation des systèmes d’information de leurs ressources humaines (SIRH).

 

Stress, harcèlement et addictions sous surveillance

 

Alors qu’il est question de ne pas remplacer tous les départs à la retraite, les restructurations et réorganisations s’accompagnent de réductions d’effectifs, mais pas d’objectifs. Michel Debout, professeur de médecine légale et droit de la santé au CHU de Saint-Étienne, insiste sur le stress, le harcèlement et les addictions : « Ces questions deviennent prioritaires dans la fonction publique, où les situations de harcèlement deviennent trop fréquentes. Lorsqu’un fonctionnaire en est victime, il rencontre beaucoup de difficultés pour le faire reconnaître et l’impression de ne pas peser lourd, seul contre l’administration, renforce cette fragilité. »

 

Selon lui, la responsabilité des chefs de service serait déjà souvent mise en cause. En jurisprudence administrative, de premiers cas de harcèlement avérés ont d’ores et déjà fait l’objet de condamnations pénales pour les cas les plus graves. La pression excessive sur les agents peut aussi donner lieu à des retards dans l’avancement ou à des retenues sur les primes des cadres qui dépassent les bornes. Bénédicte Vidaillet, maître de conférences en sciences des organisations à l’université de Lille-I, mesure ces difficultés pour concilier habilement le bien-être et la performance. Une alchimie possible, selon elle, « à condition que les cadres soient formés à cette nouvelle dynamique et que les politiques confortent la position des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) au-delà d’un simple rôle consultatif ».

 

Globalement, « l’émergence de la qualité de vie au travail reste encore un concept trop flou », déplore Paul Frimat, chef du service de médecine du travail et pathologies professionnelles au CHU de Lille. « Nous devons avancer dans cette démarche de performance et regarder la santé comme un investissement dans une optique de prévention et non plus seulement de réparation, considère-t-il. Les fonctionnaires ont le plus grand mal à établir le lien de leur maladie avec le travail, car ils n’ont aucun moyen de retrouver la traçabilité de leur exposition. Nous devons donc mettre en place un meilleur suivi de la santé des agents. »

 

Une situation dont le sommet de l’État a pris la mesure. Le 20 mars dernier, Jean-Marc Ayrault, alors Premier ministre, a consacré l’une de ses dernières instructions à la mise en œuvre d’un plan national d’action pour mieux prévenir les risques psychosociaux dans les trois fonctions publiques. Des négociations sur la qualité de vie au travail ont par ailleurs débuté en septembre entre le gouvernement et les organisations syndicales [Cliquez ici pour lire notre article : une négociation pour favoriser "l'épanouissement" des fonctionnaires].

 

La santé des agents inspectée

 

En demandant aux employeurs publics d’être exemplaires à l’égard de leurs agents, Jean-Marc Ayrault se félicitait de l’accord-cadre signé le 22 octobre 2013 avec les représentants des organisations syndicales et les employeurs publics pour faire bouger les choses. Pour poser son diagnostic, le gouvernement mise sur les inspections internes qui, au-delà de la sécurité, doivent aussi s’intéresser à la santé. Dans la fonction publique d’État, l’inspection générale des Affaires sociales travaillerait désormais davantage avec l’inspection générale de l’Administration du ministère de l’Intérieur et surtout avec l’inspection de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur, où les médecins du travail constatent encore de nombreux blocages.

 

À présent, l’objectif est clair : mesurer l’absentéisme pour raisons de santé, les rotations des agents, les visites sur demande au médecin de prévention et les actes de violence physique envers le personnel. Des taux qui devraient permettre de prendre la température dans les services pour anticiper les difficultés. Pour l’heure, les accidents de travail représentent 1,7 % dans la fonction publique d’État, où le tiers des accidents entraîne des lésions musculaires et ligamentaires et 6,4 % dans la territoriale, où le manque d’information sur la prévention paraît évident, en particulier dans les communes et établissements communaux de moins de 1 000 habitants. Du côté de la fonction publique hospitalière, les accidents du travail s’élèvent à 5 % et les cas les plus graves sont recensés dans les structures de moins de 500 agents.

 

Coût du stress évalué à 3 milliards d’euros par an

 

Veiller sur la santé et le bien-être des fonctionnaires devient aussi un réel défi pour les services de santé. Depuis 1995, les médecins du travail ont fondu de moitié dans la fonction publique, qui fait de plus en plus appel aux services autonomes interentreprises, déjà débordés. En 2011, les médecins inspecteurs du travail identifiaient déjà quatre régions où la médecine du travail était exercée sans le diplôme requis.

 

L’effort à produire dans ce domaine reste donc considérable et la campagne lancée avant l’été pour surveiller et prévenir les risques psychosociaux dans les trois fonctions publiques ne semble qu’une première étape. « Dans la fonction publique d’État, la moitié des congés maladie est lié à une dépression, une psychose ou une névrose dont le travail n’est pas forcément la cause, mais le déclencheur révélant la tension et le climat dans un service », explique Laurent Vignaloux, médecin coordonnateur national auprès des ministères économique et financier. Une usure sournoise dont il reste complexe de démontrer la pénibilité, notion pas encore au goût du jour dans la fonction publique.

 

Pourtant, la qualité du service public en dépend. Le cadre stratégique sur la santé et la sécurité au travail 2014-2020 posé par la Commission européenne en juin dernier ne fait pas l’impasse sur cette question, estimant même à 3 milliards d’euros par an le coût du stress professionnel en France. « La gestion du stress lié au travail et les risques psychosociaux doivent être gérés comme tous les autres risques. Pour limiter l’absentéisme et le turn-over dans les services, ce nouveau regard permettra aussi aux Français de travailler plus longtemps en bonne santé, ce qui serait bénéfique pour la productivité et l’économie française dans son ensemble », conclut Jonathan Todd, porte-parole de la commission sur l’emploi, les affaires sociales et l’inclusion à Bruxelles.

 

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 12:30
La Mutuelle nationale territoriale (MNT) pointe, dans une note publiée le 15 septembre, une hausse de 7 % des arrêts de plus de trois mois dans la fonction publique territoriale en 2013. Une situation qui s’annonce durable du fait du vieillissement des agents.


Voilà de quoi alimenter les débats en pleine négociation sur la “qualité de vie au travail” entre les organisations syndicales et le ministère de la Fonction publique [cliquez ici pour lire notre article : “Une négociation pour favoriser l’épanouissement des fonctionnaires”]. La Mutuelle nationale territoriale (MNT), qui couvre plus de 460 000 agents, a constaté en 2013 “une nouvelle dégradation de la santé au travail des agents territoriaux”.

 

Le nombre d’arrêts de plus de trois mois déclarés par rapport au nombre d’agents couverts a augmenté de 7 % en 2013”, souligne la MNT dans une note publiée le 15 septembre, soit une hausse de 28 % sur la période 2008-2013.

 

Vieillissement des agents

 

Ces chiffres sont liés “à l’augmentation de la gravité des absences pour maladie”, souligne la mutuelle, qui pointe une hausse de 20 % de la fréquence des congés de longue maladie-longue durée sur les dix dernières années.

 

Et la situation s’annonce “durable” pour la MNT. La mutuelle explique cette tendance par l’âge des agents de la fonction publique territoriale, qui “se caractérise par un vieillissement marqué par rapport aux autres fonctions publiques et au secteur privé”. “Cette situation est aussi la conséquence de la pénibilité des métiers, les collectivités connaissant une forte proportion d’emplois techniques et physiques”, ajoute la MNT.

 

Un accord sur les risques psychosociaux dans la fonction publique avait été signé en octobre 2013 par la majorité des syndicats (seuls FO et Solidaires s’y étaient opposés) [cliquez ici pour lire notre article] et les négociations actuellement menées au ministère devraient aboutir en octobre à un accord-cadre sur la qualité de vie au travail. Suffisant pour inverser la courbe de l’absentéisme dans la fonction publique territoriale ?

Partager cet article
Repost0
4 septembre 2014 4 04 /09 /septembre /2014 17:26

Répondez à la consultation sur le travail et le numérique

 

Les Technologies de l’Information et de la Communication facilitent la vie et le travail au quotidien, mais elles ont aussi entrainé une intensification du travail et un envahissement du travail sur le temps de vie privée. Grâce aux tablettes et smartphones, on peut désormais travailler à la maison ou dans les transports et être joignable en permanence. Ces heures de travail ne sont ni décomptées ni a fortiori payées. Nous souhaitons assurer le paiement ou la récupération de toutes les heures effectuées, et garantir la protection de la vie privée et du temps de repos des salariés Dans l’idée de tirer le meilleur de ce que ces technologies peuvent offrir, nous vous consultons pour connaître votre avis sur le moyen d’en encadrer l’usage.

En organisant cette consultation, la CGT et son UGICT s’engagent à :

  • vous en restituer les résultats,
  • intervenir avec ses élu-e-s et mandaté-e-s pour que des négociations s’engagent sur les aspirations exprimées,
  • vous rendre compte du contenu et de l’état d’avancement des négociations en temps réel.

 

Répondre à la consultation →

Partager cet article
Repost0
12 juillet 2014 6 12 /07 /juillet /2014 17:14

jcsoyer.jpg

L'UFICT CGT Reims métropole présente ses condoléances les plus sincères à la famille de de notre camarade Jean-Claude Soyer, décédé samedi à 4h du matin.


Jean-Claude, militant de la CGT, fut pendant de nombreuses années l'animateur de l'UFICT au sein de la Ville de Reims.


Sa dernière grande lutte, en 2009, lui valut d'être l'objet d'une discrimination syndicale implacable et de pratiques sans nom, de manière acharnée de la part de son employeur jusqu'à mars 2014.

 

L'UFICT Reims métropole

Partager cet article
Repost0