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Avec l’accumulation des transferts de compétences aux collectivités locales, le débat politique sur la hausse des effectifs de fonctionnaires territoriaux est tronqué.
Les fonctionnaires et le poids de la fonction publique en France sont au cœur de ce début de campagne électorale. Mais avant de pointer un doigt inquisiteur sur le nombre de fonctionnaires territoriaux qui sont un élément du débat, il conviendrait que les responsables politiques replacent l’évolution de ces effectifs dans le cadre de la décentralisation, et des transferts de compétences. Car ceux-ci impliquent pour les autorités locales d’adapter le nombre de leurs fonctionnaires aux nouvelles missions assignées aux collectivités territoriales.
Tout d’abord, évacuons des éléments à charge qui font florès à droite, qui sont souvent injustifiés et de toute façon exagérés. Il est vrai que le nombre de fonctionnaires territoriaux a régulièrement progressé depuis 2002, pour atteindre 1,89 million de personnes (hors contrats aidés) en 2015, affichant une augmentation moyenne de 2,6% par an jusqu’en 2013 et encore 0,8% en 2014. Mais en 2015, la progression a été limitée à 0,1%. Les effectifs, cette année-là, ont été stables.
Ainsi en douze années, la hausse a concerné 420.000 postes, soit 29% de plus que les 1,47 million de fonctionnaires territoriaux de 2002. Toutefois, si on se limite à la dernière décennie souvent prise pour référence, l’augmentation des effectifs dans la territoriale entre 2005 (1,56 million) et 2015 est alors limitée à 330.000 personnes. C’est beaucoup… mais néanmoins beaucoup moins que les chiffres parfois avancés dans la joute politique. On est loin d’une inflation de création de postes aussi délirante que l’affirment certains hommes politiques.
En outre, le solde est trompeur. Car dans la période, la décentralisation –engagée en 1982 par François Mitterrand avec son ministre de l’Intérieur Gaston Deferre et poursuivie par leurs successeurs– a beaucoup évolué. C’est Jean-Pierre Raffarin, alors Premier ministre, qui engagea en 2003 l’Acte II de cette décentralisation. Cet épisode aboutit, un an plus tard, à de nombreux transferts de compétences aux collectivités locales dans le domaine du développement économique, du tourisme, de la formation professionnelle, du logement social, de l’enseignement ou des infrastructures. C’est pourquoi une comparaison pertinente des effectifs ne peut concerner que la période commençant en 2005, premier exercice complet de cet Acte II de la décentralisation.
À cette occasion, des fonctionnaires d’État suivirent le transfert de leurs fonctions aux collectivités locales, devenant fonctionnaires territoriaux. Un rapport du Sénat estime que, «entre 2006 et 2008, environ 117.000 agents (67.000 dans les départements et à 50.000 dans les régions) nouvellement recrutés dans la fonction publique territoriale peuvent être considérés comme issus des transferts». Transferts qui, au départ, devaient concerner plus de 130.000 personnes (dont un grand nombre de TOS: techniciens, ouvriers et de service (TOS) de l’Éducation nationale).
Les transferts de compétences ne peuvent être gérés sur le terrain comme sur le papier. L'installation prend du temps
Ce n’est donc plus que quelque 200.000 nouveaux postes qui, hors transferts, ont été créés dans les collectivités territoriales (communes, intercommunalités, villes, départements, régions… confondus) en dix ans… bien en-dessous du million parfois abusivement évoqué.
En outre, les transferts de compétences ne peuvent être gérés sur le terrain comme sur le papier. L’installation de nouvelles organisations prend du temps. Or, ces transferts se sont superposés.
Lorsque les régions acquièrent de nouvelles compétences en matière de formation pour offrir des solutions au plus près des besoins des populations locales; lorsque, dans le domaine de l’enseignement, elles héritent des lycées alors que les départements se voient confier la gestion des collèges et les communes celle des écoles; lorsque la distribution de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et les services qui l’accompagnent sont délégués aux départements; lorsque ces mêmes départements qui entretiennent déjà 360.000 km de routes départementales, se retrouvent avec un patrimoine routier de 18.000 d’autoroutes nationales supplémentaire dont l’État se défausse, toutes ces charges nouvelles induisent des besoins nouveaux en personnel qui doivent être pris en compte pour analyser l’augmentation des effectifs sous la coupe des collectivités territoriales.
En l’occurrence, brandir des chiffres bruts pour réclamer une réduction du nombre des postes n’a aucun sens, ni d’autre justification qu’un enfumage électoral. Car ceux qui dénoncent une dérive des effectifs n’ignorent rien de cette réalité. Et ceci est d’autant moins compréhensible que des transferts ont été opérés tant par le droite que par la gauche, et que les emplois ont été créés par les deux camps.
Mais il n’y a pas que les transferts de compétences: la réforme des collectivités locales induite par la loi de 2010 et la réorganisation de la fonction publique territoriale qui s’ensuit ne peut aboutir à la rationalisation souhaitée en un claquement de doigt. Par exemple, il a fallu installer des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) pour redessiner la carte de l’intercommunalité. Cette réforme engagée durant le mandat de Nicolas Sarkozy s’accompagne forcément d’inévitables doublons qui ne peuvent disparaître que progressivement.
Et ce n’est pas fini: la loi de 2015 sur la nouvelle organisation territoriale de la République, promulguée cette fois pendant le mandat de François Hollande, renforce encore le rôle des régions dans les domaines de l’économie, de l’aide aux entreprises, de l’aménagement durable… Certes, le nouveau découpage a réduit le nombre des régions, dans un souci de rationalisation. Malgré tout, dans les secteurs concernés, la réforme prendra obligatoirement un certain temps avant que cette rationalisation soit véritablement perceptible.
La vraie question ne consiste pas à savoir si ces collectivités emploient un trop grand nombre de fonctionnaires, mais si les effectifs sont adaptés aux missions
Car certaines institutions ont la vie dure: par exemple, il aura fallu une petite dizaine d’années pour que les directions départementales de l’équipement avec leurs personnels rattachés à l’administration centrale disparaissent du paysage après avoir coexisté avec les directions régionales de l’équipement (un comble !). Les doublons étaient inévitables. Elles finirent absorbées par les directions départementales des territoires. Pas simple!
Toutes ces réformes et ces transferts de compétences ont pour fonction de faire maigrir l’État jacobin et centralisateur au profit d’une gestion décentralisée des affaires publiques, en mettant en œuvre le principe de subsidiarité qui consiste à prendre en charge les dossiers au plus près du terrain lorsqu’un règlement à l’échelon supérieur nuit à l’efficacité.
Mais dans ces conditions, la vraie question ne consiste pas à savoir si ces collectivités emploient un trop grand nombre de fonctionnaires territoriaux, mais si les effectifs sont adaptés aux missions. Dans le même temps, il convient de vérifier que la fonction publique d’Etat s’allège effectivement des postes qui étaient autrefois justifiés par des tâches dorénavant dévolues aux collectivités territoriales. Et au même rythme.
Bien sûr, des ajustements sont toujours nécessaires, mais ils ne peuvent être réalisés que dans la durée. En tout état de cause, les chiffres bruts qui entretiennent la polémique sur les effectifs travestissent la réalité. Ils alimentent un bien mauvais procès fait à la fonction publique territoriale caricaturée bien malgré elle en argument de campagne électorale.
http://www.slate.fr/story/134075/mauvais-proces-fonctionnaires-territoriaux
Comme les salariés du secteur privé, les agents des collectivités territoriale sont exposés à la souffrance au travail. Ils s'en protègent grâce au sentiment de servir l'intérêt général.
Non, la souffrance au travail n’est pas réservée au secteur privé. Et oui, on peut être salarié d’une collectivité locale et se retrouver en burn-out. Un exemple? Bordeaux Metropole. Plus d’un an après le lancement de la mutualisation des services entre la Métropole de Bordeaux et des communes voisines, un rapport réalisé par un cabinet privé atteste de l’état de fatigue avancé des agents, aussi bien chez les cadres que chez leurs subordonnés. En cause, un changement mené au pas de charge, sans prendre en compte les implications sur le travail des employés –ceux de la direction des ressources humaines comprises.
Les employés de mairie font pourtant rarement parler d’eux, à l’image de la fonction publique territoriale (FPT) dont ils relèvent. Cette catégorie de fonctionnaires regroupe des métiers aussi divers que jardinier, agent d’un service d’état civil, Atsem (aide de l’enseignant) en petite section de maternelle, cantonnier, auxiliaire de puériculture, responsable de production culinaire (pour les cantines) ou encore sapeur-pompier professionnel. Seuls les éboueurs en grève font de temps en temps les gros titres dans les médias.
Les agents territoriaux français sont pourtant exposés, comme les salariés du secteur privé, aux maux du travail. Les travaux menés dans la continuité de ma thèse montrent qu’eux aussi peuvent connaître un niveau élevé de fatigue, l’une des trois composantes du burn-out dans sa définition scientifique —avec le cynisme et la perte d’accomplissement personnel. En dépit de la fameuse «sécurité de l’emploi», le surmenage et les conflits latents avec la hiérarchie ou entre collègues peuvent les pousser à envisager de quitter leur employeur, comme nous l’avons montré dans notre étude publiée en 2014.
Ce qui les fait tenir? Leur motivation pour le service public, un concept étudié depuis un quart de siècle. Ou, dit autrement, leur souci de l’intérêt général. Au regard de mes études, pour certaines menées avec ma collègue de la Haute école d’ingénierie et de gestion du canton de Vaud (Suisse) Céline Desmarais, on est bien loin de l’image de «fainéants», voire de «feignants», qui colle encore à la peau de ces fonctionnaires.
Les agents territoriaux, ce sont près de 2 millions de personnes (soit plus du tiers des fonctionnaires) qui travaillent sous l’égide de plus de 50.000 employeurs, de la petite commune rurale à la région, en lien avec plus de 600.000 élus locaux. De nombreuses sources de difficultés au travail se combinent, à commencer par la double hiérarchie, administrative et politique. La FPT fait actuellement l’objet de restrictions budgétaires et d’une recherche de maîtrise accrue des effectifs. Ses agents sont directement confrontés aux demandes pressantes des publics en difficulté et à la montée des exigences d’administrés se comportant parfois comme des clients. Ils subissent des changements managériaux avec des élections tous les cinq ou six ans, des réformes voire des restructurations comme la loi Nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) et la fusion des régions intervenue le 1er janvier 2016, ou la mutualisation de services intercommunaux.
Dans ce contexte, l’un des facteurs identifiés comme pouvant protéger ces agents de la souffrance au travail est leur motivation pour le service public. Dans la définition proposée en 2005 par la Belge Annie Hondeghem et le Néerlandais Wouter Vandenabeelee, chercheurs en management public, il s’agit «d’une conviction, des valeurs et des attitudes qui dépassent l’intérêt personnel ou celui d’une organisation pour prendre en compte l’intérêt d’une entité politique plus vaste et qui induisent (…) une motivation pour tenir une conduite définie.»
Cette notion est étudiée depuis les années 1980 comme générant de la performance et des sentiments positifs par rapport au travail, dans le secteur public. Elle a été développée en réaction à une autre école, dite des choix publics, initiée au début des années 1960 par les économistes américains James Buchanan et Gordon Tullock, qui se focalise, elle, sur les motivations essentiellement financières des individus.
Nos travaux, publiés en 2012 dans la revue Politiques et management publique, ont quantifié pour la première fois les quatre dimensions de la motivation de service public chez des agents des collectivités locales françaises: attraction pour les politiques publiques, engagement pour l’intérêt public, compassion et abnégation. Les scores y sont comparables à ceux de 11 autres pays étudiés et s’échelonnent, pour ces différentes dimensions, entre 6,5 et 8,5 sur 10.
Néanmoins, nous avons identifié une forme de motivation de service public «à la française». En effet, les agents français la vivent avant tout comme un attachement à des questions de principes en faveur de l’intérêt général, plutôt que comme un engagement d’individu à individu. De plus, ils accordent une place centrale à l’État.
Le niveau de cette motivation est aussi élevé chez les agents en position d’exécution que chez les cadres, selon notre étude publiée en 2014 dans la Revue internationale des sciences administratives. L’une de nos recommandations vis-à-vis du management serait d’ailleurs de s’appuyer plus largement sur le désir d’être utile de leurs collaborateurs, en concevant les tâches de telle sorte que les agents voient davantage le résultat de leur travail sur les clients et les usagers.
Néanmoins, la motivation de service public n’est ni une garantie de bien-être, ni un rempart absolu contre la fatigue.
Dans une étude en attente de publication, mais dont les analyses sont disponibles en ligne, nous avons mis en évidence des liens significatifs entre le niveau de fatigue et la surcharge de travail, les contraintes et les conflits latents mesurés dix-huit mois plus tôt. De façon surprenante, nous avons notamment observé qu’une surcharge de travail tend… à diminuer la fatigue, quand elle est accompagnée d’un soutien du supérieur.
Un autre facteur est associé à une diminution de la fatigue: un bon niveau de communication avec les élus et une communication de visu avec les collègues et les supérieurs. Cela apparaît dans une autre étude que j’ai menée en 2013 pour l’Observatoire social territorial de la mutuelle nationale territoriale.
Par ailleurs, les exécutants (catégorie C) présentent des niveaux significativement plus élevés de fatigue que les cadres (catégorie A). Ces derniers, en revanche, sont proportionnellement plus nombreux à envisager de quitter la collectivité qui les emploie. Ces résultats traduisent une situation inégale entre ces deux catégories. Les subordonnés sont plus exposés aux facteurs de risques psychosociaux comme la charge de travail, l’absence ou le manque d’autonomie, ou encore la violence de la part du public. Les cadres, détenant plus de diplômes, bénéficient eux d’opportunités de mobilité plus nombreuses. À Bordeaux Métropole, ils seraient plus nombreux à avoir considéré utile de répondre au questionnaire sur leur état de santé adressé par le cabinet privé.
A l’issue de cette plongée dans une fonction publique mal connue, nous mesurons à quel point le sentiment de rendre service à la population peut se révéler fort chez les agents territoriaux. Un directeur des services techniques opérationnels d’une commune de montagne utilisant des chasse-neige le souligne dans notre enquête de 2014. «L’hiver, les agents attendent la neige avec impatience, c’est incroyable, souligne-t-il. Là ils se sentent vraiment utiles!» La reconnaissance témoignée par les usagers, visible dans des enquêtes qualitatives comme celle-ci, mériterait d’être étudiée aussi dans des enquêtes quantitatives.
L’image de fonctionnaires cherchant à en faire le moins possible aurait-elle vécu? Les Français témoignent d’un grand attachement aux services de proximité, comme le montre l’enquête IFOP pour la MNT et SMACL Assurances réalisée en mars 2017. Et ont globalement une bonne opinion des fonctionnaires territoriaux.
Pourtant, certains médias et responsables politiques continuent à véhiculer de tels préjugés, qui peuvent générer un sentiment de lassitude chez les agents territoriaux. Une employée de mairie en zone rurale nous avait ainsi livré un témoignage édifiant. Un administré lui avait lancé cette remarque purement gratuite: «En hiver, vous n’avez pas trop froid, assise à rien faire?» Une politique adaptée de gestion des ressources humaines devrait veiller à encourager la reconnaissance du travail accompli de la part de l’encadrement mais aussi du public.
Ainsi, plusieurs leviers peuvent être actionnés efficacement pour prévenir la fatigue chez les fonctionnaires territoriaux, dont les effets ne sauraient être compensés par leur motivation personnelle pour le service public. Cela vaut dans une période de bouleversement majeur, comme à Bordeaux Métropole, mais aussi le reste du temps, quelle que soit la collectivité locale.
Reims, le 13.06.2017
A madame la Présidente du Grand REIMS
Situation des agents du service Reims contact
Madame la Présidente,
Nous souhaitons que le sujet de la situation du service Reims contact soit porté à l’ordre du jour du CHSCT du 26 juin 2017.
En effet, nous avons été alertés par des agents de ce service sur divers dysfonctionnements :
Si l’objectif partagé tant par la hiérarchie que les agents est l’amélioration qualitative de l’accueil téléphonique des usagers, le modèle managérial emprunté pour y parvenir semble celui d’Orange, avec les RPS – TPS et dégâts potentiels associés.
Les agents se sont vus imposer des taches supplémentaires comme les inscriptions scolaires, sans moyen humain additionnel ou sans contrepartie numéraire ou de reconnaissance.
Lors des discussions avec leur hiérarchie, les agents ont formulé des propositions. Il semble que celles-ci n’aient pas été prises en compte.
En cas d’absence numériquement importante (mais légitime) d’agents, ceux de l’équipe suivante sont amenés à une forme de remplacement engendrant de facto un dépassement d’horaire.
Les agents se sont vus imposer des écoutes sauvages, dont l’usager n’est pas averti.
L’article L432-2-1 du Code du Travail impose que les instances représentatives du personnel soient consultées avant toute mise en œuvre d’un tel procédé. De la même manière, l’article L121-8 du Code du Travail impose que les salariés soient individuellement informés du procédé utilisé.
La CNIL précise également Les interlocuteurs doivent être informés de leur droit d’opposition avant la fin de la conversation téléphonique, afin d’être en mesure d’exercer ce droit.
L’information des interlocuteurs s’effectue en deux temps :
L’absence de respect de ces dispositions pourrait amener des agents, des usagers, voire des organisations syndicales à saisir la CNIL, entrainant une instabilité insécurité juridique pour le Grand Reims.
Il est demandé aux agents d’obtenir lors des échanges téléphoniques les noms, prénoms, numéro et adresse etc. des usagers. A quelles fins et selon quelles modalités de traitement ?
Le Tribunal de Grande Instance de PARIS a condamné la société France Télécom, aux motifs que le traitement d’écoutes téléphoniques n’avait pas été déclaré à la CNIL, et n’avait pas fait l’objet d’une information du Comité d’entreprise. France Télécom a été contrainte de s’exécuter sous astreinte de 3 000 euros par jour de retard, a été condamné à 3 000 euros au titre de l’article 700 du Nouveau Code de Procédure Civile et à une somme de 5 000 euros pour entrave aux actions des syndicats.
La CNIL fixe à un an la durée maximale de conservation des données ainsi recueillies.
Il a été indiqué aux agents que les pauses seraient désormais à heures fixes et qu’il leur serait interdit d’aller au WC la première et dernière demie heure de prise de poste ,matin et après-midi.
L’instauration d’heures fixes pour les pauses contrevient à la réalité biologique des agents. Les pauses doivent et peuvent être prises lorsque les agents en ressentent le besoin dès lors qu’il existe une coordination assurant une continuité du service public, sans remise en cause de sa qualité pour l’usager.
L’interdiction de pause naturelle sur certaines plages horaires peut conduire à des pathologies incapacitantes comme les infections urinaires, cystite, empoisonnement urinaire, constipation aggravée, inflammation de l’appendice, etc...
Ce type de disposition autoritaire est assez fréquent dans le secteur des centres d’appel. Ainsi la société Télé performance un logiciel "CAV" qui impose aux salariés de demander leur pause-pipi par mail.
Les prud'hommes de Quimper ont jugé «illicite le dispositif de mise en place de pauses-toilettes obligatoires», ajoutant que «le droit de se rendre aux toilettes ne saurait être soumis à l'autorisation d'un tiers ni au remplacement préalable des salariés». Les prud'hommes ont également jugé «conforme aux principes fondamentaux du droit» la proposition des salariés demandant «la liberté totale de se rendre aux toilettes quand ils le désirent».
Considérant l’ensemble de ces éléments, les agents concernés soutenus et relayés par la CGT et l’UFICT CGT du Grand Reims demandent la mise en œuvre d’un modèle managérial respectueux de leur dignité et de leur santé ainsi que le déblocage de moyens humains supplémentaires.
Certains de l’attention que vous porterez à nos demandes qui visent à assurer le meilleur service public possible, dans des conditions respectant la dignité humaine des agents et cadres du Grand Reims.
Recevez nos salutations respectueuses
La CGT du Grand Reims – L’UFICT CGT du Grand REIMS
Les élus CHSCT CGT et UFICT CGT du Grand Reims
Le courrier
Reims, le 13.06.2017
A madame la Présidente du Grand REIMS
Situation critique du service commun des autorisations d’urbanisme : demande d’expertise CHSCT
Madame la Présidente,
Depuis qu’a été annoncée la volonté de création d’un service commun des autorisations d’urbanisme, la CGT et l’UFICT CGT n’ont eu de cesse d’alerter sur les risques induits par ce projet pour la qualité du service public, les conditions de travail des agents concernés et leur santé.
Malgré ces différentes alertes lancées en Comité technique notamment ou dans nos expressions publiques relayant les agents du service en cause, nous n’avons pas le sentiment d’avoir été entendus.
Lors du dernier Comité technique, après qu’il ait été sous-entendu que nous mentions, vos représentants nous ont expliqué, que tout allait bien. Qu’il n’y a avait qu’un simple ressenti négatif des agents.
Celles et ceux avec qui nous sommes en contact ont eu du mal à accepter cette formulation qui traduit, nous l’espérons une maladresse.
Toutefois, lorsque la santé de collègues et la qualité du service public sont en jeu, nous ne pouvons nous contenter de suppositions.
Considérant qu’ il existe une distorsion d’analyse relative à la situation du service commun des autorisations d’urbanisme, entre d’une part les agents impliqués soutenus et relayés par la CGT et par l’UFICT CGT, et d’autre part par la Communauté urbaine du Grand Reims, en tant qu’employeur ;
Considérant qu’il existe pour les agents et cadres de ce service un risque grave, révélé ou non par un accident de service ou par un accident du travail ou en cas de maladie professionnelle ou à caractère professionnel ; découlant d'un aménagement important modifiant les conditions de santé et de sécurité ou les conditions de travail et de l'organisation du travail ;
Considérant que le CHSCT peut demander à son président de faire appel à un expert (Décret n° 85-603 du 10 juin 1985, art. 42) ;
Les élus CGT et UFICT CGT, la CGT et l’UFICT CGT, relayant les agents et cadres du service considéré demandent le recours à une expertise devant permettre au CHSCT d’analyser, avec un éclairage extérieur et indépendant, la situation de travail particulière et en devenir et ses conséquences sur la santé de nos collègues.
Nous demandons également la mise en œuvre de toutes les mesures possibles pour traiter le plus rapidement cette situation porteuse de Troubles Psycho Organisationnels (l’heure n’étant plus au Risques Psycho Organisationnels), à savoir visites sur place par une délégation du CHSCT, consultations des agents et cadres, informations (niveau d’absentéisme) des membres du CHSCT.
Enfin, nous souhaitons que ce sujet soit porté à l’ordre du jour du CHSCT du 26 juin 2017.
Certains de l’attention que vous porterez à nos demandes qui visent à assurer le meilleur service public possible, dans des conditions respectant la dignité humaine des agents et cadres du Grand Reims.
Recevez nos salutations respectueuses
La CGT du Grand Reims – L’UFICT CGT du Grand REIMS
Les élus CHSCT CGT et UFICT CGT du Grand Reims
Le courrier en PDF
Ordre du jour du CHSCT du 26.06.2017
L'ordre du jour
Rapport annuel sur la sécurité, la santé et les conditions de travail 2016 et programme annuel de prévention pour l’année 2017
Rapport annuel d’activité 2016 du médecin de prévention
Question CGT Service commun d'urbanisme
Question CGT Reims contact
Ce matin, une délégation de la CGT Fonction publique (1) a rencontré Gérald Darmanin, nouveau ministre de l’Action et des Comptes publics.
La CGT a réaffirmé son désaccord quant au périmètre du ministère et à son intitulé, qui lient les enjeux de la Fonction publique aux impératifs budgétaires et privent la Fonction publique d’un ministère de plein exercice.
Nous avons affirmé notre attachement viscéral à une Fonction publique à trois versants, garantie par un Statut général fort.
La CGT a pointé sa disponibilité pour le dialogue avec le gouvernement tout en pointant qu’elle considère qu’un certain nombre de sujets n’est pas négociable. Il en va ainsi en particulier de la valeur unique du point d’indice de la Fonction publique.
La CGT a rappelé la nécessité de mesures salariales générales fortes pour faire face à la baisse de pouvoir d’achat des agents.
Sur les effectifs, nous avons fait part de notre désaccord quant aux projets de poursuite des politiques de suppression d’emplois et relevé que des créations d’emplois sont nécessaires dans de nombreux secteurs. Nous avons souligné que la succession de réformes a désorganisé les missions et conduit à une grande souffrance des personnels. Nous avons par conséquent plaidé pour un état des lieux et un débat public comme préalables à tout nouveau chantier en matière d’organisation des missions.
La CGT a fait part de son opposition au rétablissement du jour de carence, compte tenu en particulier de l’inégalité qu’elle génèrerait entre agents publics et salariés du secteur privé, compte tenu de la plus faible prise en charge de la protection sociale complémentaire par les employeurs publics.
Notre organisation s’est déclarée opposée aux velléités d’allongement du temps de travail des personnels compte tenu de l’accumulation des heures supplémentaires qui ne sont ni payées ni récupérées.
(1) Composée de Mireille Stivala, Secrétaire Générale de la Fédération CGT Santé et Action sociale, Jean-Marc Canon, Secrétaire Général de l’Union Fédérale CGT des Syndicats de l’État et Baptiste Talbot, Secrétaire Général de la Fédération CGT des Services publics |
Nous avons également fait part de notre désaccord quant aux volontés de remise en cause des régimes de retraite de la Fonction publique, tout en soulignant l’urgence d’une meilleure prise en compte de la pénibilité tant en termes de prévention que de réparation.
Nous avons souligné notre attachement à la formation professionnelle et à la nécessité de son développement dans la Fonction publique.
La CGT a enfin fait part de sa volonté d’une pleine mise en œuvre de l’accord sur l’égalité professionnelle femmes/hommes dans la Fonction publique, de la poursuite du cycle de dialogue engagé sur les carrières des ATSEM, et de mesures permettant de garantir une participation de haut niveau lors des élections professionnelles de 2018.
Le ministre a rappelé que les engagements pris par le Président de la République constituent la feuille de route du gouvernement.
Il a fait part de sa volonté de mener son action dans le cadre d’un dialogue constant avec les organisations syndicales.
Le ministre a reconnu que la situation salariale des fonctionnaires est préoccupante, en particulier en catégorie C. Il a déclaré qu’un rendez-vous salarial concernant de possibles mesures générales pourrait être organisé au printemps 2018. Concernant notre interpellation sur la valeur unique du point d’indice, il a répondu que le gouvernement souhaite trouver un équilibre entre conséquences des décisions gouvernementales et nécessaire prise en compte des contraintes des élus locaux.
Le ministre a confirmé l’engagement présidentiel sur le jour de carence, tout en indiquant que cette mesure devra tenir compte de la situation salariale des agents et garantir une « équité » entre secteurs public et privé.
Sur les retraites, sans donner davantage de précisions, le ministre a relevé que ce chantier fera l’objet d’un cadre global défini par le Premier ministre, auquel les acteurs de la Fonction publique seront associés.
De nouvelles rencontres bilatérales sont prévues pour le mois de juin, avant une possible réunion plénière en juillet dans le cadre du Conseil commun de la Fonction publique.
Ce premier rendez-vous confirme donc la volonté gouvernementale de mise en œuvre des mesures portées pat le candidat Macron. L’échéance des élections législatives sera donc déterminante. La CGT appelle les agents de la Fonction publique à faire entendre à cette occasion leurs exigences en matière de progrès social.
Elle appelle également au développement des luttes, dans le cadre le plus unitaire possible, pour la satisfaction des revendications et le renforcement de l’emploi public et de nos missions.
Montreuil, le 23 mai 2017
ORDRE DU JOUR
1. Comité technique – Règlement intérieur
2. Allocation aux parents d’enfants handicapés de moins de 20 ans
3. Ressources humaines - Taux de promotion – Détermination
4. Rémunération – Taux des vacations horaires
5. Détermination de la résidence administrative – Indemnités kilométriques
6. Etat des emplois – Modifications
7. Bilan social 2016 (Reims Métropole)
8. Développement des compétences : actualisation du plan de formation
Question du syndicat FO :
9. Peut-on faire un point sur la mise en place de l’organisation de la communauté urbaine ?
Questions du syndicat CGT :
10. Rémunération : RIFSEEP, ISFE, tous les agents et cadres ne s’y retrouvent pas.
Quel est le bilan de mise en oeuvre du nouveau régime indemnitaire. Plusieurs agents nous
ont sollicités à ce sujet, notamment des chefs de projets / responsables de secteur.
11. Situation critique du service commun des autorisations d’urbanisme
La CGT et l’UFICT CGT ont avant même la création du service commun des autorisations
d’urbanisme dénoncé l’inadéquation entre ressources et missions et la double dégradation
des conditions de travail et du service public qui en résulterait. Dès 2015 puis en 2016,
nous sommes intervenus à plusieurs reprises en CT. Il est plus que temps que l’employeur
prenne la dimension du problème et affecte les moyens nécessaires. Il en va de la qualité
du service public et de la santé de celles et ceux qui le produisent.
12. Séminaire des cadres du 6 juillet
Un séminaire des cadres est prévu le 6 juillet. L’UFICT CGT demande que tous les cadres
A soient invités à cet événement. L’UFICT CGT demande également qu’un point d’étape
de la mise en oeuvre du Grand Reims soit fait à cette occasion.
13. Réorganisation de la direction du développement économique
Une réorganisation de la direction du développement économique a été annoncée le 15
mai 2017 à ses agents et cadres, sans aucune concertation. Cette réorganisation
méconnait gravement le fonctionnement de cette direction, ses ressources et ses
compétences. Elle semble motivée davantage par la volonté de recaser une personnalité
extérieure (de la région ou l’un de ses satellites) que par le renforcement de l’équipe
managériale et par le service public. L’UFICT CGT et la CGT demandent la suspension
« sine die » de cette réorganisation et du recrutement connexe, en vue d’un dialogue avec
les agents et cadres concernés permettant la réflexion sur des scenarii organisationnels
alternatifs.
Questions du syndicat CFDT :
14. Transfert des compétences Voirie et Urbanisme vers l’EPCI : Point sur l’organisation des
services et moyens ?
15. Application de la délibération CC-2017-34 relative au régime indemnitaire : Application
partielle de la délibération alors que les agents remplissent les conditions, quelles en sont
les raisons ?
16. La réforme des rythmes scolaires : Quelle mise en place à la CUGR et impact sur l'état des
emplois ? y-aura-t-il harmonisation entre la Ville de Reims et la CUGR ?
17. Temps de travail : Harmonisation des règlements intérieurs (annualisation, base 1607h….)
18. Frais Kilométriques pour les agents des pôles utilisant leur véhicule personnel pour des
déplacements professionnels au sein de la résidence administrative : Quelle
indemnisation ?
Mutualisation des services et des agents, réorganisation territoriale des effectifs, gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences (GPEEC), harmonisation des statuts, organisation du dialogue social, c’est peu dire que la réforme territoriale, marquée par 450 fusions d’EPCI, de nouveaux transferts de compétences entre communes et communautés, une réorganisation régionale, mais aussi l’essor sans précédent des communes nouvelles (317 créées au 1er janvier 2016 et 400 projets en cours), va générer dès 2017 un chantier « ressources humaines » important pour les employeurs publics.
« C’est un big bang notamment au sein du bloc local », a résumé Loïc Cauret, président du centre de gestion des Côtes-d’Armor et président de Lamballe Communauté, lors de la troisième Conférence nationale de l’emploi territorial (CNET) organisée le 17 novembre, à Paris, par la Fédération nationale des centres de gestion (FNCDG). Laquelle est partenaire du baromètre sur les ressources humaines, HoRHizons 2016, présenté la veille, au siège de l’Association des maires de France. La réforme territoriale concerne près des deux tiers des collectivités interrogées et la quasi-totalité des EPCI (lire Maire Info du 17 novembre).
« Le baromètre montre que le conseil en organisation et la gestion RH progressent fortement dans les demandes adressées par les collectivités et EPCI aux centres de gestion car ces sujets sont le pendant de la réorganisation territoriale », a souligné Claire Germain, directrice adjointe de l’AMF, devant la CNET. « La mutualisation des effectifs au sein des intercommunalités et la GPEEC seront les chantiers prioritaires en 2017 », a estimé pour sa part Loïc Cauret qui pose un préalable au succès de ce travail : « le dialogue social et la coproduction avec les organisations représentatives du personnel, en partageant l’information y compris les données budgétaires et en évitant les postures ».
L’Etat n’ayant laissé aucun délai aux élus dans les processus de fusion, ces derniers sont « sous pression » pour régler les multiples problèmes liés aux fusions, a expliqué Cindy Laborie, juriste à la FNCDG : mutualisation des effectifs, réorganisation territoriale des services, mobilités, remise à plat de l’encadrement, harmonisation des statuts et du régime indemnitaire, formation, recrutements…, ces chantiers doivent être menés de front ».
Ils seront étroitement liés au portefeuille de compétence des EPCI, mais aussi aux modes de gestion des services publics (régie ou délégation) et des organismes satellites (syndicats, Sem, SPL, CIAS…) hérités des communautés fusionnées qu’il reviendra aux élus d’arbitrer. Les élus devront aussi réorganiser les RH dans un contexte budgétaire tendu qui pourrait rendre difficilement soutenable une harmonisation par le haut des statuts et des conditions de travail.