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Le député et ancien ministre UMP Xavier Bertrand a lancé un pavé dans la mare : il s'est prononcé dimanche pour un système où "celui qui rentrera dans la fonction publique n'aura pas forcément l'emploi à vie".
« Le statut de la fonction publique ne sera plus garanti à l’avenir aux nouveaux entrants », à part dans les services publics qui remplissent les « missions régaliennes de l’Etat », a proposé, lors de l’émission C Politique sur France 5, Xavier Bertrand, qui a réaffirmé sa volonté d’être candidat à la primaire UMP pour la présidentielle de 2017.
Les policiers, les magistrats doivent garder ce statut. Les agents administratifs dans les différents ministères doivent-ils garder ce statut? Je ne le pense pas, a lancé M. Bertrand, qui a été ministre du Travail de 2007 à 2009.
Selon M. Bertrand, « du jour où vous n’avez plus l’emploi à vie, vous faites une économie immédiate sur les engagements de l’Etat », sur les retraites des fonctionnaires et les pensions de réversion versées à son conjoint. Le maire de Saint-Quentin (Aisne) a donné l’exemple d’ infirmières à qui on donnerait le choix de renoncer à leur statut de fonctionnaire pour gagner plus. Xavier Bertrand a aussi qualifié de « totalement artificielle » la baisse du nombre de chômeurs annoncée jeudi, en regrettant que « le chômage de longue durée et le chômage des seniors explosent ». »Le gouvernement est en train de siphonner les crédits pour l’apprentissage » pour financer les emplois aidés, essentiels selon M. Bertrand dans cette dernière évolution des chiffres du chômage.
Simplification des licenciements
Considérant qu’il est impossible « d’inverser la courbe du chômage avec une croissance aussi faible », Xavier Bertrand a envisagé des évolutions majeures du code du travail: une simplification des licenciements pour pouvoir « se séparer d’un salarié plus rapidement, plus facilement », avec des garanties pour le salarié. Sur ce point, M. Bertrand a regretté qu’en France on ne fasse « pas confiance aux patrons ». Il a également demandé une baisse « massive » des charges pour les entreprises, et l’accompagnement des chômeurs, pour « sortir du système où celui qui ne veut pas travailler peut dire non, et il ne se passe rien pour lui ».