Le nouvel intranet a été présenté comme une véritable révolution de l’organisation du travail, celle du Web 2.0 visant à :
améliorer la circulation de l’information au quotidien de tous les agents
réduire l’utilisation de la messagerie
pouvoir identifier qui fait quoi dans les directions et services
Les premiers retours des utilisateurs ne sont pas aussi laudatifs.
Les 3 objectifs ne seront pas atteints par la nouvelle version de l’intranet.
Seul le second « réduire l’utilisation de la messagerie » le sera mais du fait de l’installation de version 2010 d’Outlook que très peu de collègues apprécient.
A l’heure où il nous est demandé de chercher des gisements d’économies, le maintien de l’ancienne version aurait évité une dépense importante pour ne pas ajouter inutile.
Au-delà, c’est une nouvelle fois la conception du management sur laquelle repose ce projet que nous contestons. L’imposition de la page LISEA lors de l’ouverture de l’ordinateur est assez symbolique.
Pour lui, internet est devenu le principal instrument de réduction de l’humain à des bits mesurables et organisables.
Cette transformation du web en une série d’oligopoles produit, selon lui, quatre effets regrettables : la standardisation des contenus numériques et des comportements, laquelle s’accompagne d’un considérable appauvrissement culturel ; l’éloge des masses anonymes au détriment des individus singuliers ; le rabougrissement de l’économie et l’érosion des classes moyennes occidentales ; l’appauvrissement de notre conception même de l’humanité.
Lanier dénonce le principe des sites web 2.0 qui font que l’individu y disparaît derrière la foule et produisent une vulgate impersonnelle. Le web 2.0 promouvrait ainsi non pas l’intelligence individuelle et l’émancipation personnelle mais l’instinct grégaire, la mentalité de clan et le rejet des opinions contradictoires.
La solution de Lanier consiste à ré instituer l’humain
Appliquez tout cela au management, cela donne « misère du management numérique ».
A lire rapidement: LANIER Jaron, Who Owns the Future ?, New York : Simon & Schuster