Alors que d'un avis assez large, la question du management constitue l'une des problématiques centrales de nos administrations territoriales rémoises, voici un contre modèle interessant.
Le "slow management", ce n’est pas ralentir le rythme mais réduire l’impact du court terme !
Même les innovations techniques nous engagent dans un cycle infernal : Internet, les smartphones sont là pour nous faire gagner du temps ! Mais non pas pour se donner du temps, mais pour faire davantage dans le même créneau horaire !
Et c’est ainsi que de plus en plus d’e-mails non lus s’entassent, que des cadres se plaignent d’avoir 100 messages par jour mais dépriment dès que leur niveau baisse, signe qu’ils ne sont peut-être plus dans la course !
Le slow management, ce n’est pas une solution magique, mais plus une prise de conscience des limites à ne pas ou ne plus franchir.
- Arrêtons ainsi de traiter les effets du stress et de la souffrance par des séances de massages, de gym douce et intéressons-nous sérieusement aux causes, car elles existent vraiment et à tous les niveaux de l’entreprise.
- Arrêtons aussi de donner aux cadres de la responsabilité en termes de risques psychosociaux tout en continuant à les évaluer selon des critères qui les incitent fortement à concentrer leurs efforts sur les activités qui génèrent des résultats à court terme.
- Arrêtons enfin de fermer les yeux sur les déséquilibres des rythmes de travail qui empêchent les collaborateurs de dormir ou de s’alimenter correctement parce qu’il y a toujours une réunion entre deux rendez-vous ou un mail à 23 heures auquel il faut répondre de toute urgence.
Le slow management a donc l’avenir devant lui
On voit ainsi apparaître de nouvelles déclinaisons de ce mouvement slow !
On pourrait évoquer des nouvelles méthodes de formation comme le co-développement qui fait que l’expérience des uns est une ressource à partager pour les autres ou encore l’innovation frugale qui cherchent à faire mieux avec moins !