30 % des Entretiens Annuels d'Evaluations (EAE) conduisent à une baisse de l'efficacité des agents.
Selon le Centre d'analyse stratégique, l'entretien d'évaluation est devenu l'outil préféré des DRH européens pour définir les rémunérations individuelles et les progressions de carrière.
Un succès donc. Sauf que ce tête-à-tête avec les managers est de plus en plus mal vécu par les salariés.
Ils se disent d'ailleurs plus stressés (7% de plus) que leurs collègues épargnés par ce rituel. Parmi les principaux griefs : la subjectivité de l'évaluation et l'opacité des critères.
Les représentants du personnel dénoncent les effets négatifs d'une mauvaise évaluation sur une carrière, certaines entreprises allant jusqu'à noter et classer les salariés en fonction de leur performance.
Pour les psychologues, ces entretiens favoriseraient la mise en concurrence en interne.
En 2007, la Cour de Cassation a reconnu la pression psychologique engendrée par les entretiens annuels.
Pour limiter les contentieux, les experts du CAS invitent aussi les DRH à consulter le Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) lors de la mise en place d'un système d'évaluation. Ils préconisent enfin d'offrir aux salariés la possibilité de faire appel en passant un autre entretien avec le n+2 ou le DRH. Un bon garde-fou contre la subjectivité.