Simuler le travail de demain, anticiper les effets, adopter des démarches collaboratives : le numéro d'avril-mai-juin "Comment bien conduire un projet de conception" de Travail & Changement, est en ligne et en feuilletage gratuit.
Concentration, restructurations, nouveaux usages de consommation, marchés de compétition inédits, explosion numérique… Jamais les entreprises n’ont été prises dans un tel mouvement de mutations à la fois concomitantes et intégrées.
Face à ce flux devenu structurel, leur capacité d’adaptation devient un ressort objectif de compétitivité et de pérennité.
Pour mieux expliquer et défendre des transformations parfois douloureuses, beaucoup se rangent derrière un même mot d’ordre : « la conduite du changement ». En faisant de l’organisation la clé d’entrée de leurs modèles futurs, elles peuvent inverser la logique et mettre en oeuvre des approches globales, collaboratives et performantes.
L'édito Par Hervé Lanouzière, directeur général de l'Anact.
Un projet, de quelque nature qu’il soit, présente des risques importants lors de sa mise en oeuvre si lors de la phase de conception, alors que tout est encore possible, on a négligé la prise en compte des conditions dans lesquelles le travail devra et pourra concrètement être réalisé dans la nouvelle configuration.
La maîtrise des coûts et la parole de l’expert circonscrivent en effet trop souvent le projet à un modèle théorique optimal, que la réalité se charge vite de faire mentir. Après coup, quand les incidents et dysfonctionnements se font jour, l’on reste souvent atterré par l’imprévision des concepteurs.
L’analyse préalable des risques est un moyen d’éviter cet écueil. Mais l’idéal serait plutôt d’aborder tout projet comme une opportunité, une occasion favorable pour améliorer les conditions de travail.
Comment ? En donnant la parole à ceux qui ont l’expérience et le souci de l’efficacité du travail à faire demain : les salariés eux-mêmes. La simulation, dont le numérique démultiplie les possibilités, permet de débattre des choix qui se révèleront payants pour tous les usagers du projet.