Le Conseil communautaire de Reims métropole et le Conseil municipal de Reims se sont réunis en séance extraordinaire le 7 décembre.
L’objet de ces conseils était le suivant : rejeter le projet de schéma départemental de coopération Intercommunale et affirmer la volonté de 141 communes de créer un Grand Reims prenant la forme institutionnelle d’une Communauté urbaine. La future Communauté Urbaine du Grand Reims.
Il y avait dans la Marne début 2013, 59 EPCI, début 2014, 29 EPCI. Il n’y en aura plus que 12 en 2017.
Après l’échec du projet de Métropole entre Reims – Chalons et Epernay en 2014 (sous forme d’amendant parlementaire rejeté par le Gouvernement), l’hypothèse du rapprochement avec Chalons, sur fond d’opposition d’Epernay et dans un calendrier serré, a été posée par le Préfet dans le cadre du projet de schéma départemental de coopération Intercommunale. Toutefois, celle-ci n’intégrait pas la double question centrale du bassin de vie rémois et du pôle mondial d’excellence Industrie Agro - Ressources (bio-économie).
A donc émergé l’idée d’un Grand REIMS conçu comme l’entrée ouest de la grande région ACAL et la porte est du grand Paris.
Ce Grand Reims regroupera une Ville centre très dense (185 000 habitants), 8 communes de 2000 à 10 000 habitants, 20 communes de 1000 à 2000 habitants, 111 communes de moins de 1000 habitants.
Pour la Présidente de Reims métropole, l’enjeu est de bâtir à cette échelle un projet de territoire sur ce bassin de vie, au service des habitants mais aussi des entreprises, dans le cadre de pôle de proximité pour les activités du quotidien, de mutualisation, de baisse de la dépense publique, de maintien des investissements.
La communauté urbaine engagera également des responsabilités importantes en termes d’équipements. Reims métropole va donc s’étendre, en terme de territoire (de 16 communes à 141 communes), en terme de compétences (Celles d’une Comunauté urbaine plus intégrée qu’une Communauté d’agglomération), en terme de personnel (transferts d’EPCI à EPCI, transferts de communes à EPCI).
Dans le cadre de ce processus, l’UFICT CGT RM sera attentive à la défense du service public (de qualité, accessible, de proximité et moderne) et à la défense des droits des agents (mobilités forcées, rémunération directe et indirecte, conditions de travail, carrière, etc).
L’UFICT CGT RM note avec inquiétude que le contexte financier de cette nouvelle construction intercommunale est celui établi par le Gouvernement : la perte de dotation de 16 millions d’€ par an pour la Ville de Reims et de 13 millions d’€ pour Reims métropole.
L’UFICT CGT RM souligne également les propos de la Présidente de Reims métropole entrant en écho avec les orientations gouvernementales : le projet de territoire de la Communauté Urbaine du Grand Reims (la CUGR) se fera avec la volonté de réduire les dépenses publiques. Après les résultats du 1er des tours des régionales, plus que jamais les politiques d’austérité budgétaire pour les services publics ont démontré leur inanité et leur danger, à travers la rupture sans précédent du lien social qu’elles ont provoqué.
L’UFICT Reims métropole affirme donc sa volonté de participer à la construction d’une intercommunalité de projets, sur le bassin de vie rémois, répondant aux besoins des usagers au moyen d’un service public de qualité, accessible, moderne, de proximité, disposant d’agents territoriaux bénéficiant de rémunération à la hauteur de leurs compétences reconnues et de conditions de travail leur permettant d’exercer leurs mission.
L’UFICT Reims métropole appelle les cadres et agents territoriaux à un vaste débat sur le modèle territorial que nous voulons pour un mieux vivre ensemble, le progrès social, économique, culturel, environnemental et scientifique de nos territoires de vie.
En lien avec l'Observatoire Social de l’Intercommunalité en Champagne - Ardenne