Vendredi 19 juin, a été présenté aux membres des CHSCT RM et Ville, le consultant désigné pour accompagner l’employeur dans la mise en œuvre du protocole de 2013 sur le Risques Psycho Sociaux.
Le consultant est d’une rare qualité. Sa méthodologie (analyse systémique et participation concertation) nous conviennent très bien. Près de 300 collègues devraient être invités à participer à des entretiens ou des groupes miroirs.
Mais, nous constatons une large défausse sur lui. Les propos de la DRH Bien être au travail en témoignent: « nous lui passons le relais ». Comme si la DRH n’avait plus rien à faire dans ce processus.
Cette défausse est d’autant plus forte que le protocole date de 2013 et son implémentation n’est pas encore réalisée en 2015.
Nous observons la mise en place d’un nouveau système RPS et reposant sur le manque de moyens pour le fonctionnement du service public.
Pire, nous doutons désormais de la volonté de l’élu au personnel de combattre la souffrance au travail pour les raisons suivantes:
- Informations partielles sur les réorganisations;
- Refus d’intégrer la dimensions RPS dans les réorganisations, en contradiction avec l’arrêt FNAC de 2012;
- Refus de mettre en œuvre certaines dispositions du protocole d’accord de 2013 sur les RPS, notamment celles étendant les prérogatives syndicales
- Des propos blessants de l’élu au personnel: « personne n’oblige les cadres à consulter leurs mails le soir », traduisant une méconnaissance de nos métiers et de nos conditions de travail;
- Un document unique des Risques professionnels vide quant aux RPS / RPO.
- Réalisation du travail sur les RPS par des stagiaires méritantes.
Syndicat responsable, l’UFICT a produit un document interne de 42 pages sur les RPO/RPS.
Un débat interne est prévu le 8 juillet. Dans les jours qui suivront, nous vous ferons part de notre réflexion.
L’organisation du travail et le management en cause
À l’UFICT-CGT nous parlons de risques psycho - organisationnels (RPO) plutôt que de RPS. Nous considérons que ce n’est pas l’agent qui est en cause, mais l’organisation du travail et le management. L’UFICT met en avant la prévention « primaire » comme étant la seule qui constitue réellement de la prévention. Elle vise à éliminer toute facteur de cause de RPO. C’est elle seule qui permet d’éviter au salarié de subir une atteinte à sa santé. La prévention « secondaire » consiste à atténuer les risques. La prévention « tertiaire » consiste à assurer un suivi médical quand c’est trop tard, quand l’agent est déjà touché.